il s’est précipité successivement des particules toujours
plus déliées, en sorte que ce qui reste suspendu
est composé de celles que l’eau n’a la faculté
de retenir que pendant trente minutes, et de
celles qui, plus déliées encore, sont susceptibles
d’y être tenues plus long-temps en suspension. Mais
parmi les particules qui se sont précipitées, il
doit s’en trouver d’aussi fines que celles qui sont
demeurées dans l’eau, parce qu une masse déterminée
de liquide a , pour ainsi dire, un point de
saturation , qui ne lui permet de retenir ,* pendant
un temps donné , qu’une certaine quantité de particules
de tel degré de ténuité, en sorte que tout
ce qui excède le point de saturation se precipite.
Pour reprendre cet excédent, on verse de nouvelle
eau, que l’on agite de même avec l’émèril,
et que l’on laisse déposer encore pendant trente
minutes, puis on la transvase. On reitere cette ope-*
ration, jusqu’à ce que l’eau reste claire au bout
des trente minutes, et alors on est certain qu’il
ne se trouve plus dans la masse du fond que des
particules plus grossières que celles qûi sont dans
les quantités d’eau transvasées.
On recommence, en ne laissant 1 eau .déposer
successivement que pendant 15 minutes, 8 minutes
, 4 minutes, 2, minutes, une minute et 3o secondes
, et chaque opération se répète plusieurs
fois comme la première, pour retirer toutes les
particules qui avoient dépassé le point de saturation.
D E M I N E R A L O G I E . 117
Les premières quantités d’eau qui ont séjourné
dans le bocâl pendant trente minutes sont jetées ,
comme renfermant des particules trop déliées. Mais
on laisse déposer séparément les autres quantités
d’eau, après le transvasement, et l’émeril qui en
provient se nomme émeril de 15 minutes, émeril
de 8 minutes , émeril de 4 minutes , etc., suivant
le temps pendant lequel l’eau dont il est retiré
avoit séjourné d’abord dans le bocal.
4. L’émeril est employé dans le travail des mS-
trumens d’acier, dans celui des glaces coulées,
des verres destinés pour l’optique, dans la taille
des gemmes et autres pierres, etc. Il sert à unir
les surfaces, à dresser celles dont tous les pomts
doivent être sur un même plan ; il les préparé à
recevoir le poli, à l’aide de quelquautre pous
s’ière plus douce, comme celle du tripoli, du rouge
d’Angleterre, la potée d’étain, etc.
Observation sur la chaux carbonatee Jerrifere,
dite mine de fer spathique.
Cette substance , ainsi que je crois l’avoir prouvé
(A I I 3 p. 180 et suiv.) , n’est autre chose qu’une
chaux carbonatée plus ou moins mélangée de fer
et de manganèse, et qui , en partant du spath
perlé (braun-spath des Allemands), dans lequel
la quantité de métal est très-petite , arrive graduellement
à l’état de mine de fer exploitable. C est