percent à travers le mélange. C’est ce qui a lieu
dans le mixte1 connu sous le nom de grès cristallisé
de Fontainebleau , où, quoique la matière
du quartz surpasse en quantité la chaux carbo-
natée, les molécules de cette dernière se trouvent
réunies conformément aux mêmes lois qui auroient
déterminé leur arrangement, si elles avoient existé
seules dans le liquide ou s est opere la cristallisation.
Jusqu’ici l’espèce subsiste , parce que la molécule
intégrante qui la représente conserve sa prédominance.
Si le mélange tient seulement a la
présence d’un principe colorant, ce n’est qu’une
nuance sur le tableau de 1 éspece , ou il détermine
une simple variété indiquée par le nom de la *
couleur qui en résulte. Si le mélange dépend d’une
matière dont la quantité soit comparable à celle
de la substance principale, c’est l’objet d’un appendice
particulier placé immédiatement après la
description de l’espèce, et l’on a égard, dans le
langage, à la circonstance qui modifie celle-ci ,
en liant au nom spécifique celui du principe additionnel
, comme lorsque nous désignons le grès
de Fontainebleau sous la dénomination de chaux
carbonatée quartzifere.
Mais le mélange peut être tel, qu on n y re
connoisse plus aucune substance qui y fasse la
fonction de type; qu’il ait lieu dans des proportions
variables à l’infini, et qu’il n’en résulte que
des
des masses terreuses, dont la formation ne soit
soumise à aucune règle, à aucune mesure fixe,
comme dans ce qu’on a appelé marne 3 schiste,
cornéenne, etc. Ces agrégats vagues et incons-
tans, qu’on pourroit regarder comme les incommensurables
du règne minéral, échappent à la
méthode , qui n a , pour ainsi dire, aucune prise
sur eux, et qui ne peut les renfermer dans aucuns
des cadres destinés pour recevoir les véritables
espèces. Ils doivent donc être rejetés dans
un appendice général , et cela d’autant plus ,
que ce n’est qu’après avoir bien connu tous les
êtres distincts que renferme la méthode, que l’on
peut entreprendre, avec fruit, l’étude de ces mélanges,
qui ont avec eux des relations plus ou
moins sensibles, et participent plus ou moins de
leurs caractères.
Cet appendice, considéré Soüs le point de vue
de la minéralogie proprement dite, se borneroit
aux , agrégats formés de particules de différentes
substances tellement incorporées entre elles , que
l’oeil ne pourroit les démêler,* et qu’ils offriroient,
au moins à peu près , l’apparence d’un tout homogène
; et c’est principalement pour cette raison
qu on les a rangés parmi les espèces proprement
dites, dont les variétés amorphes ont avec eux
une certaine ressemblance.
Mais les minéralogistes ont décrit d’autres agrégats,
dans lesquels les ; substances composantes
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