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I I e. E S P È C E.
É T A I N S U L F U R É .
Etain sulfuré; or mussif natif; sulfure d’étain
allié au cuivre , de Born, t. //, p. 25o. Etain
avec une tres-petite portion de cuivre, minéralisé
par le soufre ; or mussif natif, Sciagr. , t. I I ,
p. 191. Zinnkiess , Emmerling, t. I I , p. 418.
Tin pyrites , Kirwan, t. I I , p. 200.
Cette substance métallique nous est encore trop
peu connue, pour que nous puissions la décrire
méthodiquement. Nous nous bornerons à citer
quelques-uns des caractères que Klaproth lui attribue
(1). Suivant ce célèbre chimiste , la pesanteur
spécifique de l’étain sulfuré est 4,35. Sa couleur
est nuancée de gris-pâle et de gris-foncé, et
eDe imite celle de l’argent aux endroits qui paraissent
les plus purs ; la cassure est grenue, et
présente le brillant métallique. Le même savant
a retiré de cette mine par l’analyse :
Soufre...................... 25
Etain............ .................................. 34.
Cuivre.,. . '. . . . «, . , .. . . . . . . .. . 36.
Fer........................................... 0
Ferte. . . . . . . . . . 3.
100.
Quoique le cuivre forme ici le principe le plus
abondant, les naturalistes ont continué de ranger
le minéral dont il s’agit parmi les mines d etain.
M. Kirwan le définit, étain minéralisé par le soufr
e et associé au cuivre. On pourroit prouver par
d’autres exemples, que cé célèbre chimiste est dans
l’opinion, qui me paroît très-fondée, qu un principe
qui .domine par sa quantité, peut n être qu accessoire.
La minéralogie aura fait de grands pas
vers sa perfection , lorsque cette distinction entre
les principes essentiels et ceux qui ne sont qu accidentels
sera appliquée avec. justesse à tous les
minéraux pour lesquels elle peut avoir lieu.
Bergmann , en essayant un morceau qu’on lui
avoit envoyé de Sibérie, sous le nom d étain sulfuré
, y avoit trouvé beaucoup moins de cuivre
que dans le résultat précédent ( 1 ). Mais on a
reconnu depuis que ce morceau étoit un produit
de l’art (2).
La combinaison artificielle de l’étain avec le
soufre , produit ce que l’on appelle or mussif. On
s’en sert pour donner une belle couleur au bronze,
et aussi pour enduire les coussins des machines
électriques, dont elle rend les effets beaucoup plus
puissans, ce que le Cit. Chaptal attribue au mer(
1) Opuscula pliysica et chimica, t. I I I , p. l 58.
(2) K irw an , t. I I , p. 200.