part des échantillons que j’en ai vus, forme des
. lames planes , très - minces , engagées dans certaines
parties d’une roche serpentineuse noirâtre,
de manière que toutes celles qui occupent un
même endroit sont parallèles entrewelles, et separees
par de petits intervalles que remplit la serpentine ;
et parce que celle-ci se brise inégalem'ent, les lames
parôissent disposées comme par étages dans la
cassure. Elles ont, sous certains aspects, un reflet
très.- éclatant , d’un gris - jaunâtre métallique ,
qu’elles lancent toutes à la fois, à cause de leur
parallélisme. Si l ’on change la position dev la
pierre, elles disparoissent, de manière que l’on
n’en voit pas même les bords.
• Suivant Emmerling, la couleur du schiller-spath
prend différentes nuances de vert et de jaune, et
passe quelquefois au blanc d’argent. Le meme naturaliste
cite des cristaux de ce minéral, en prismes
courts hexaèdres réguliers.
Wemer a réuni le schiller-spath avec la substance
qu’il nomme labradorische hornblende (i).
Mais quelque rapport qu’il puisse y avoir entre
ces deux minéraux, j’ai peine à. croire qu ils appartiennent
à l’espèce de la hornblende, qui est
notre amphibole, Le schiller-spath surtout devroit
être exclus de cette espèce, s’il étoit vrai, comme
( i) Celle-ci me paroît se rapporter à notre diallage mé
talloïde , t. I l l , P* * 27-
D E M I N É R A L O G I E . .397
le dit Emmerling, qu’il affectât quelquefois la
forme du prisme hexaèdre régulier, cette forme
n’étant compatible avec aucune loi de décroissement,
dans l’hypothèse d’une molécule intégrante
semblable à celle de l’amphibole.
On trouve le spath chatoyant au Hartz, et dans
divers autres endroits de l’Allemagne. M. Esmark
m’en a envoyé un échantillon ou cette substance
est en lames curvilignes engagées dans une serpentine
d’un gris légèrement verdâtre. Elle a été
trouvée sur les montagnes de Piatra Tagatta et
de Coastouloi, près du pas de Voulcans (1).
XX. S p a t h s c h i s t e u x des Allemands.
Schiefer spath, Emmerling, t. I , p. 477. Spatii
schisteux, Struve, Méthode analytique des fo s siles,
p. 92. Argentine, Kirwan, t. /, p. 104. Le
spath schisteux ou le schiefer spath, Brochant,
t. J , p. 558.
Cette substance est composée de feuillets ordinairement
un peu curvilignes, d’un éclat nacré
joint à une ^couleur blanche, quelquefois rougeâtre,
verdâtre et jaunâtre, Leur surface est un
peu grasse au toucher. Us sont très - fragiles et
nullement flexibles.
(1) E sm a rk d e s c r ip t . abrégée d’un voyage minéral, en
Hongrie, e t c . , p. 118 et 119/