45o T R A I T É
L’analyse que Klaproth en a faite, a donné le
résultat suivant.
S ilic e ..'.................. .................. 66,5o.
Alumine. ............ 7,00.
Magnésie ...................... i ,5o.
Chaux.................. *...................... 1,25.
Oxyde de fer ................... 2,5o.
Eau ................ 19,00.
Perte ............ 2,25.
100,00.
A n n o t a t i o n s .
1. Les argiles sont ordinairement des matières
de transport, dont les couches alternent avec celles
de sable, fle grès et autres substances agrégées.
On les trouve aussi interposées entre les couches
calcaires coquillières, entre les bancs de sel gemme,
de chaux sulfatée, de soufre, etc. C’est une des
substances le plus abondamment répandues dans
le sein du globe, où ses lits servent à recevoir et
à retenir les eaux souterraines, à en diriger le
cours , et à empêcher qu’en s’infiltrant dans les
terres, elles ne soient perdues pour nous (*)•
L’argile lithomarge, quoiqu’elle paroisse devoir
être regardée comme de formation secondaire ,
( 1 ) Argillæ. . . . unicum atqjie certissimum præbent fun-
dum aquis fontanis,. Waller., t. I , p. 41.
occupe assez souvent les fentes ou les cavités de
.certaines roches primitives, dans lesquelles elle a
été déposée par succession de temps. Elle accompagne
différentes substances métalliques, et particulièrement
les cristaux d etam qui se trouvent
en Saxe.
2. Un des grands* usages de l’argile est celui
qu’on en fait dans la fabrication de la faïence,
des différentes poteries, des tuiles et des briques.
La différence des argiles que l’on emploie pour
ces sortes d’ouvrages est fondée, en général,
sur ce que l’argile , qui prend d’autant plus
de dureté, par l’action du feu, qu’elle est moins
mélangée de substances hétérogènes, est aussi
plus sujette , dans ce même cas, à faire retraite,
à se tourmenter, et à se fendre; et cette
disposition augmente encore à mesure que les
pièces ont plus d’épaisseür. C’est ce qui engage
à choisir pour la poterie de terre, qui est toujours
plus mince que les Carreaux, les\ tuiles et
les briques, une argile moins mélangée. On fait
en sorte que le mélange soit plus sensible, à proportion
que les pièces sont plus épaisses. Le point
essentiel, dans la cuisson de ces sortes d’ouvrages,
est de bien ménager le feu, et d’en arrêter l’action
en de çà du terme où l’argile se vitrifieroit.
L’argile dont on fait les pipes, et que l’on
appelle terre â pipe , est blanchâtre et privée
de molécules ferrugineuses, ce qui la rend très-
F f 2