■An n o t a t i o n s .
i . On trpuve, de l’urane oxydé à Eibenstock et
à Johann- Georgenstadt, en Saxe ; à Saska , en
Hongrie, etc. Sa gangue est tantôt l’urane oxydulé,
tantôt le quartz, tantôt une argile ferrugineuse, etc.
On connoissoit ici, depuis quelques années , des
morceaux de ce minéral, que l’on disoit avoir été
trouvés en France , mais sans en indiquer le gisement.
Le Cit. Champeaux, ingénieur des mines,
d’apfès quelques renseignemens qui lui firent présumer
que cette découverte avoit été faite dans
le département de Saône et Loire, du côté d’Autun,
entreprit d’y chercher l’urane oxydé. Il visita
toutes les parties du sol indiqué, avec une constance
soutenue par l’espoir du succès; et enfin,
une fouille faite à huit décimètres de profondeur,
lui procura une récolte abondante. Une partie de
l’urane formoit des groupes de cristaux de la
variété primitive ; l’autre présentoit la variété
flabelliforme. La couleur étoit en général d’un
jaune-citrin; cependant quelques lames étoient d’un
beau vert. Le minéral avoit pour gangue une
roche désagrégée , à hase de feld-spath rougeâtre ,
avec du quartz gris, et du mica blanc et noir.
Des expériences que le Cit. Champeaux a faites
sur cette substance , à son retour, ont prouvé que
l’urane n’y étoit combiné qu’avec l’oxygène (i).
(x) Bulletin des Sc. de la Soc. phil., floréal, âi?8-, p. 107.
2. On a pu voir combien cette substance qui
touche de si près, par sa composition, à l’espèce
précédente , s’en écarte par son aspect ; aussi les
fausses idées que l’on s’étoit faites de sa nature
n’avoient-elles rien de commun avec celles que
l’on avoit conçues de l’urane oxydulé. Bergmann
la regardoit comme un cuivre mêlé d’argile, minéralisé
par l’acide muriatique (1). Werner l’avoit
appelée calcholithe, et les minéralogistes Français
la désignoient par le nom de cuivre corné^ suivant
l’usage où l?on étoit ici d’appeler mines cornées
, celles où le métal étoit combiné avec l’acide
muriatique. On apporta depuis en France différens
morceaux d’urane oxydé, sous la dénomination
de glimmer vert ou mica vert, suggérée sans doute
par l’aspect lamelliforme des cristaux. Ce sont de
ces mêmes lames , d’un vert-jaunâtre, que de
Born paroît avoir prises pour du bismuth oxydé.
Enfin, comme les cristaux trapéziens se rappro-
choient, par cette configuration, de la variété de
baryte sulfatée , nommée spath pesant en table $
Sage, en réunissant ce rapport avec le résultat de
quelques expériences chimiques, présuma que le
cuivre corné de Bergmann n’étoit autre chose
qu’un spath pesant, coloré par une chaux de cuivre
(2). Klaproth , en analysant, dans la suite, la.
(1) Sciagr., t. I I , p. l 33.
(2) Méxn. de l’Acad. des Sc. / 1785, p. a38.