est très-facile à entamer avec le couteau; mais
elle se réduit difficilement, par la trituration, en
une poussière qui, passée avec frottement entre
les doigts, a une certaine onctuosité. Sa pesanteur
spécifique est 2,816. Exposée au chalumeau , elle
se boursoufle un peu, et se fond en un globule
transparent et sans couleur , qui devient violet,
par 1 addition d’un peu de nitre.
Klaproth en a retiré, par l’analyse (1):
Silice.. . . . . . . . . . . . . . . . . . 54,5o.
Alumine.......... ........... 38,25.
Potasse ......................... 4,00,
Oxyde de fer et de manganèse.. 0,75,
Eau et perte.. .. • ................... a,5o.
100,00.
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( 1 ) Journ. de phy s., mars , 1798 , p. 221. Dans une
autre analyse qui a précédé celle-ci, Klaproth n’avoit point
reconnu de potasse. La découverte qu’il f it , depuis, de la
preséncè de cet alk.ali dans 1 amphigène , lui suggéra l’idée
que le decliet très-sensible qui s’étoit rencontré dans cette
première analyse de la lepidolithe , auroit bien pu prove-i
nir d une certaine quantité du même alkali qui lui aurait
échappé.
Vauquelin, en répétant cette analyse, a obtenu (1 ) :
Silice ........... 34.
Alumine ? • • ........... — 2°*
Chaux fluatée. . . * • 4-
Potasse. ......... * .............*.......... * I®’
Oxyde de manganèse ............. 3.
Oxyde de fer. . . . . . . . . ----- •
100.
Cette substance a été découverte par l’abbé
Poda, s u r la montagne de Gradisko, près le village
de Rosena, en Moravie. Elle y forme des masses
considérables renfermées entre des blocs de granité.
On en trouve aussi en Suede. Le célébré Esmark
m’a envoyé un échantillon de cette dernière, où
elle est disséminée dans une roche quartzeuse.
On a pris successivement la lepidolithe pour une
chaux fluatée et pour une zéolithe. Elle contient,
d’après l’analyse faite par le Cit. Vauquelin, une
petite partie de la première qui n y est qu accidentellement;
et quant à la zéolithe, la lepidolithe diffère
trop visiblement de toutes les substances qui ont
porté ce nom, pour que l’on puisse la rapporter
à. aucune d’elles. Le résultat de son analyse , surtout
celui auquel Vauquelin est parvenu, paroît
concourir, avec ses caractères minéralogiques, à
la rapprocher plutôt de la variété de talc que
j’ai nommée taie granuleux, ( talkerde d Em-
(j) Bull des Sc. de la Soc. philom., ventôse, an 7 , N*0. 24.