permanente maintiendroit les deux pôles du globe
dans deux états de magnétisme opposé (i).
A l’égard de la variation cliurne en déclinaison,
M. Canton a cru pouvoir l’expliquer par la dimi- .
nution de force attractive que la chaleur des rayons
solaires devoit occasionner dans le noyau magnétique
du globe. Cette diminution ayant lieu le matin
, par rapport aux parties situées vers l ’Est, l’aiguille
moins attirée de ce côté, devoit décliner yers
l’Ouest, et l’effet opposé devoit avoir lieu pendant
l’après-dînée (2).
Tout ce qu’il y a de certain jusqu’ici sur cette
matière, c’est que le globe terrestre fait la fonction
d’aimant par rapport aux aiguilles magnétiques.
Mais pour déterminer sa manière d’agir, il faudrait
savoir si les variations de l’aiguille peuvent se ramener
à une loi susceptible d’être représentée^
Cette connoissance exigerait des observations comparatives
plus multipliées et plus exactes que celles
qui ont été faités précédemment ; et l’on peut dire
qu’à cet égard, la science n’est pas encore mûre
pour les théories.
19. Outre les faits généraux que nous venons
de citer, on en a observé plusieurs qui sont précieux
, en ce qu’ils ont une uniformité qui doit
(1) De l’origine des forces magnétiques, p. 200 et suiv.
(2) Voyez le Journal des mines r N ° . 20 , p. 54 » où cette
opinion est discutée par le célèbre Saussure. •
[ les faire regarder comme des principes secondaires,
dont on peut tirer des conséquences certaines,
en attendant une connoissance plus parfaite des
causes dont ils dépendent. Aussi Coulomb les a*
t-il adoptés parmi les données qui lui ont servi
de bases, pour établir sa théorie.
L’un de ces faits consiste en ce que si l’on
écarte une aiguille de son méridien magnétique ,
la force que le globe exerce sur elle pour l’y
ramener, décomposée suivant une direction perpendiculaire
à l’aiguille, est toujours proportionnelle
au sinus de l’angle que fait cette aiguille avec
le méridien magnétique. On a donné à cette force
le nom de force directrice.
2o< D’une autre part, la force qui sollicite l’aiguille
vers le retour au méridien magnétique ,
estimée dans le sens d’une résultante parallèle à
ce méridien, est une force constante, quel que
soit le nombre de degrés dont l’aiguille diverge
par rapport à son méridien ; et de plus elle
passe toujours par un même point de l’aiguille ,
situé dans la moitié qui répond au pôle boréal
du noyau magnétique, si l’expérience se fait dans
tme des contrées du nord, ou au pôle austrâl ,
dans le cas contraire. Ce résultat est intimement
lié avec celui qui donne la force directrice pro-r
portiofmellé au simis de l’angle de divergence ,
en sorte qu’en le prenant pour donnée, on peut en
déduire l’autre par le calcul, ou réciproquement.