du cube (i). J’avois fait, de mon côté, des recher-
4 clies pour les ramener à cette dernière forme considérée
comme primitive ; et quoique les lois de
décroissemens auxquelles j’étois parvenu s’écartassent
de la simplicité des lois ordinaires , comme
les exposans qui entroient dans leurs expressions
n’excédoient pas le nombre 6, elles me seinbloient
d’autant plus admissibles , qu’elles tendoient à
produire une forme symétrique, savoir, celle du
dodécaèdre à plans triangulaires isocèles.
Cependant j’avois toujours été frappé d’une espèce
de singularité que présentoit ici la forme cubique
, qui faisoit la fonction de rhomboïde, c’est-
à-dire , qu’il falloit concevoir un axe qui passât
par deux angles solides opposés , lesquels devoient
être considérés comme les sommets , et les lois
de décroissement qui agissoient autour de ces sommets
étoient différentes de celles qui se rappor-
toient aux angles latéraux. Au contraire, dans le
fer sulfuré et d’autres espèces qui ont un cube
pour noyau, les décroissemens se font d’une manière
uniforme sur toutes les parties de ce noyau
semblablement situées.
Je fus encore plus surpris d’un résultat auquel
me conduisoit la détermination d’une variété
de fer de Framont, qui m’avoit été communiquée
par le Cit. Lhermina. C’étoit celle que j’ai nommée
jinitemaire, et que représente la fig. i 3o. Ne
(x) Cristal., t. I I I , p. 201.
l’ayant connue jusqu’alors que d’après une description
peu exacte de Romé de Lisle ( i) , je n’a-
vois point été à portée défaire une observation,
qui consistoit en ce que les bords longitudinaux
des pentagones P , ou ceux qui sont contigus aux
faces n , étoient exactement parallèles entre eux ;
or, pour avoir ce parallélisme, dans l’hypothèse
d’un noyau cubique, il falloit supposer un décroissement
par ^ingt rangées sur les angles inférieurs
de ce noyau.
Piqué, en quelque sorte, de voir une loi aussi
extraordinaire s’introduire dans une théorie qui
jusqu’alors avoit donné des résultats beaucoup
plus simples, et réfléchissant de nouveau sur cette
espèce de prérogative peu naturelle que sembloit
accorder ici la cristallisation aux deux angles solides
qui représentoient les sommets , je . portai
mes soupçons sur la forme cubique elle-même ,
et à l’aide du gonyomètre, je mesurai, pour la
première fois , sur les cristaux de l’île d’Elbe ,
l’incidence mutuelle des faces primitives, au Heu
que jusqu’alors je m’étois borné à mesurer celles
des faces produites par les décroissemens , soit
entre elles soit avec les faces primitives , et je
trouvai que la forme que j’avois regardée comme
( l) Ce savant naturaliste en faisoit une modification de
celle o ù , selon lu i , l’incidence des faces n , n} étoit de
l 35dau lieu de I 20d Ô2,r. Yoyez ci-dessus, p, 4 3 , note î.