îiatüre ; mais Vauquelin, qui a récemment analysé
celui-ci, avec l’intention d’y chercher l’acide mu-
riatique , n’a pu en reconnoitre la moindre trace ,
ce qui tendroit à jeter des doutes sur l’existence
de cet acide dans l’antimoine blanc de Bohême
et de Hongrie.
Cependant M. Karsten indique , d’après Klaproth
, l’antimoine et l’acide muriatique, comme
étant les principes composans du weiss-spiessglan-
zerz, ou de la mine d’antimoine blanche (i). C’est
aux chimistes à décider si les deux substances,
qui ont beaucoup de rapports entre elles par leurs
caractères minéralogiques, forment deux espèces
essentiellement distinguées l’une de l’autre.
I V e. E S P È C E .
A N T I M O I N E H Y D R O S U L F U R É .
Oxyde d’antimoine, combiné avec l’acide ar-
senique et le soufre, de Born, t. II, p. i 5o. Mine
d’antimoine en plumes ( et pulvérulente ), Sciagr.,
t. Il,p. 249. Roth-spiessglanzerz, Emmerling, t. II,
p. 477. Oxyde rouge arsenical d’antimoine, Dau-
benton, tabi., p. 40. Red antimonial ore, Kirwan,
t. II, p. 25o.
D E . M I N E R A L O G I E . 277
Caractère essentiel. Couleur d’un rouge sombre.
Mis dans l’acide nitrique, il se couvre d’un enduit
blanchâtre.
Caract. phys. Couleur ; le rouge sombre tirant
sur le more-doré.
. Poussière obtenue par la trituration ; meme couleur.
Caract. chim. Dans l’acide nitrique , il se couvre
d’un enduit blanchâtre.
Evaporable en fumée par le chalumeau.
Caractères distinctifs. Io. Entre l’antimoine hy-
drosulfuré en aiguilles et le cuivre oxydé rouge
soyeux. Celui-ci est d’un rouge vif qui n’a rien de
sombre; il se dissout avec effervescence dans 1 a-
cide nitrique, en y répandant un nuage verdâtre ;
l’antimoine s’y couvre d’un dépôt blanchâtre. 20.
Entre le même et le cobalt arseniaté aciculaire.
Celui-ci est d’un rouge lilas, et l’antimoine d un
rouge sombre ; le cobalt colore en bleu le verre
de borax, ce que ne fait pas l’antimoine.
V A R I É T É S.
1. Antimoine hydrosulfuré aciculaire. Minera
argenti plumosa, fibris rubris, JValler. , t. II,
p. 197. Mine d’antimoine en plumes rouges ; soufre
doré nat f strié, de Lisie , t. III, p. 5 8 ; var. 2.
En aiguilles ordinairement luisantes, plus ôu moins
déliées , qui divergent en partant d’un centra
commun.