gris-bleuâtre, entremêlées de mica, à certains endroits
; ses lames minces sont translucides. Elle
n’étincelle point par le choc du briquet et raye à
peine le verre. Sa pesanteur spécifique est 3,2368,
suivant les observations de M. Dandrada , et
3,a3o7 suivant les miennes. Le Cit. Lelièvre a
trouvé que ses fragmens se fondoient au chalumeau,
avec boursouflement (1). Sa division mécanique
donne un prisme dont les pans font entre
eux desj angles droits ou à peu près, et qui se
soudivise dans le sens d’une des diagonales de ses
bases. Les coupes parallèles aux pans sont éclatantes
, mais pas à un haut degré. Celles qui se
font dans le sens d’une des diagonales n’ont presque
point d’éclat. En faisant mouvoir les fragmens
à la lumière, on aperçoit des reflets dans le sens
de l’autre diagonale. Mais jusqu’ici je n’ai pu obtenir
les coupes indiquées par ces reflets, ce qui
sembleroit annoncer que les diagonales ne sont
pas égales, ni les pans exactement perpendiculaires
entre eux. De plus, on obtient aussi, quoique
rarement, des coupes obliques à l’axe. Elles
sont très-lisses, quoique très-peu éclatantes, et
paroissent avoir lieu de préférence à certains endroits.
La substance présente, à leur défaut, une
cassure raboteuse, écailleuse par intervalles, et
(1) M. Dandrada dit qu’ils sont infusibles par le même
moyen,
presque terne. La structure dont j’ai parlé, tend
à donner, pour forme primitive, un prisme oblique,
qui approche beaucoup de celle du pyroxène
( Jîg. i 38) pl. L I V } en sprte que les pans M , M
étant, comme je l’ai dit, à peu près à angle droit
l’un sur l’autre, la diagonale qui va de A en O
fait avec l’arête H un angle d’environ 1 o6d, et les
coupes que j’ai obtenues dans le sens d’une des
diagonales, étoient parallèles à celle dont il s’agit,
comme cela s’observe encore dans le pyroxène.
Parmi les morceaux informes de malacolithe qui
sont dans ma collection, et que j’ai reçus , les uns
de M. Abildgaard, les autres de M. Manthey,
plusieurs ont quatre à cinq centimètres d'épaisseur.
Mais on rencontre aussi la malacolithe sous des
formes régulières. M. Néergaard m’a fait présent
d’un très-beau groupe de cristaux de cette substance
d’un vert-clair , qui sont semblables à la
variété périoctaèdre du pyroxène, peut être toujours
à quelques légères différences près dans la
valeur des angles que je n’ai pu mesurer avec une
entière précision, parce que les faces des cristaux
n’étoient pas assez exactement de niveau.
Le Cit. Vauquelin a retiré de la malacolithe par
l’analyse :