égard tout est égal de part et d’autre. Il y a donc
ici quelque chose qui nous échappe encore, et
• dont la connoissance donneroit la solution de la
difficulté.
Quoi qu’il en soit, la minéralogie a rempli sa
tâche , en démontrant que la substance qui est
l’objet du problème, doit former une espèce très-
distinguée de. la chaux sulfatée ordinaire. Le nom
que je lui ai donné, et qui exprime le fait dans
lequel consiste jusqu’ici sa différence avec ce sel,
ne sera, si l’on veut, qu’un nom de convention,
en attendant que des recherches dignes d’exercer
la sagacité des chimistes , nous ayent appris là
place qu’elle doit occuper parmi les substances
acidiferes , et de laquelle dépendra sa dénomination
définitive. Ces recherches pourroient avoir
un autre avantage , celui de répandre un nouveau
jour sur la véritable fonction qu’exerce ce
principe auquel on a donné le nom d'eau de
cristallisation.
L’examen de la substance dont il s’agit, m’a
fait naître un doute au sujet de celle dont j’ai
parlé (i) sous le nom de soude muriatée gypsi-
Jere. 11 se pourroit que le gypse qui en fait partie
ne fût de même composé que de chaux et d’acide
sulfurique, sans eau. Dans ce cas, il paroîtroit plus
naturel dè le considérer commp une chaux sulfatée
D E M I N É R A L O G I E . 353
fatée anhydre mélangée accidentellement de soude
muriatée, et l’on concevroit encore mieux comment
elle se divise si nettement en cubes, puisque
les deux substances dont elle seroit l’assemblage
auroient, l’une et l’autre,, leurs molécules
intégrantes de cette forme.
V . C h a u x s u i f a t î e q ü a r t z i f è r e .
Pierre de Vulpino , dans le Bergamasc , Fieu-
riau , journ. de phys. , thermidor, an 6 , p. 99.
D’un blanc-grisâtre uniforme , ou veiné de gris-
bleuâtre ; semblable, par son aspect, à la chaux car-
fa onatée granuleuse, dite marbre salin ; médiocrer
ment phosphorescente par l’action du feu ; très-
fusible au chalumeau ; pesant, spécifi, 2,8787.
Analyse par Vauquelin.
Chaux sulfatée. . . . . . . . . . . . . . . . . . 92.
Silice................... 8.
loo.
On emploie cette pierre à Milan -, sous le nom
de marbre bardiglio de Bergame, pour faire des
tables et des revêtemens de cheminée. Fleuriau a
reconnu, le premier, qu’elle étoit distinguée des
marbres avec lesquels on l’avoit confondue, et
en a déterminé les caractères minéralogiques.
Cette substance a été regardée , d’après l’analyse
citée ci-dessus , comme un mélange de chaux
T o m e IV, , . Z