trouvé d’abord en Espagne, entre les royaumes
d’Arragon et de Valence. Il y eu a aussi près des
Pyrenées, où ils sont engagés dans une terre argileuse,
qui renferme, à certains endroits , des cristaux
de chaux sulfatée et de quartz hématoïde. On
voit quelquefois de petits cristaux de cette der-
niere substance implantés dans les prismes d’arra-
gonite. Le diamètre de ceux-ci varie depuis un
millimètre jusqu’à trois centimètres et au-delà. On
en trouve de solitaires, et d’aütres qui sont groupés
deux à deux, ou en plus grand nombre.
Ceux de ces mêmes prismes qui appartiennent
a la première variété, et qui, considérés isolément,
sont déjà, comme nous l’avons vu, des assemblages
de plusieurs prismes rhomboïdaux, présentent de
plus une espèce de surcomposition, en vertu de
laquelle chacun d’eux renferme un second prisme,
dont l’axe croise le sien à angle-droit, ou à peu
près. Mais celui - ci est tellement engagé dans la
substance du premier, qu’il n’altère aucunement sa
forme : en sorte que l’on seroit tenté de croire que
ses deux extrémités, qui devroient former des saillies,
en sortant par les parties latérales de l’autre
prisme, ont été taillées et mises de niveau avec
elles. L’assortiment des deux prismes ne devient
bien apparent que dans les fractures, soit par les
directions croisées des stries, soit par une espèce
de mosaïque que présentent quatre triangles réunis
autour d’un point commun, sur la coupe verticale
du prisme total, et dont deux, qui sont d’une couleur
pâle, ont leurs bases situées horizontalement,
et les deux autres, qui sont d’une couleur violette,
ont leurs bases parallèles aux arêtes longitudinales.
Les premiers appartiennent au prisme enveloppant,
et les seconds à'celui qui est comme inscrit
dans l’autre. Cet accident, qui a été remarqué par
de Born (1) , devient surtout sensible, lorsque les
cristaux ont été sciés en deux, dans le sens de leur
axe, et que les coupes ont reçu le poli.
Dans le groupement des cristaux de la seconde
variété, il arrive souvent que lun des prismes, au
lieu d’être fondu, en quelque sorte, avec la substance
de l’autre, comme dans la première variété,
s’y insère de manière qu’une partie de sa surface
latérale est saillante à l’endroit de la base du prisme
enveloppant.
A l’égard de la variété cylindroïde , qui est blanchâtre
, sans aucune teinte de violet, nous n’en con-
noissons pas la localité. Mais on ne peut guere
douter qu’elle ne doive être reunie avec les precedentes
, dont elle a tous les caracteres.
2. La cristallisation de l’arragonite, prise en
elle-même, n’est pas ce que cette substance offré
de plus singulier ; et si l’on fait abstraction des ac-
cidens qui en compliquent le mécanisme, pour ne
considérer que l’élément de la structure , on se