A n n o t a t i o n s .
1. Cette substance a été apportée de Sibérie à
Moscow, en 1790, et connue d’abord sous le nom
de schorl rouge de Sibérie. On assure que tout ce
qui en existe dans différentes collections provient
d’un seul bloc, trouvé dans le gouvernement de
Perme, près d’Ekaterinbourg, et que depuis on
Fa cherchée inutilement dans le même terrain.
2. Les observations intéressantes faites par le
Cit. Lhermina, sur les formes cristallines que ce
naturaliste a eues entre les mains, quoiqu’elles
ne se rapportent qu’aux faces du sommet supérieur
, pourroient seules faire présumer un rapprochement
entre cette même substance et la tourmaline
ordinaire, et il ne resteroit, ce me semble,
aucun douté à cet égard, dans le cas ou des
cristaux plus complets et mieux prononcés présen-
teroient une forme absolument semblable à celle
de la tourmaline isogone, tant cette forme paroît
propre à imprimer par elle-même un caractère
spécifique. Si d’ailleurs on compare entre eux les
résultats de deux analyses de Vauquelin, dont l’une
a eu pour objet la tourmaline verte du Brésil,
et l’autre la substance qui nous occupe, en faisant
abstraction, dans la première, de la présence du
fer, qui n’est qu’un principe accessoire, puisqu’il y
a des tourmalines blanches, on trouvera entre ces
résultats un rapport assez satisfaisant (1). La propriété
électrique découverte par le Cit. Lhermina
dans la substance qu’il a décrite, la rapproche encore
de la tourmaline. Sa pesanteur spécifique diffère
peu de celle de la tourmaline verte, qui est
de 3,i 555.* Toutes deux étincellent par le choc du
briquet, et rayent le verre. Elles ne divergent sensiblement
qu’en ce que l’une est infusible au chalumeau
, tandis que l’autre s’y fond en verre blanc.
Mais cette différence, qui peut tenir à des causes
accidentelles, paroîtroit bien peii de chose, lorsqu’on
lui opposeroit la somme des ressemblances.
3. De Born cite un schorl rouge que l’on re-
connoît, à la description qu’il en donne, pour être
un cristal complet de tourmaline équiaxe (2). Ce
schorl avoit été trouvé dans les montagnes de la
haute Hongrie. Seroit-ce une variété de la tourmaline
, analogue à la substance de Sibérie ?
A p p e n d i c e .
Tourmaline apyre deRosena?
Lepidolithe cristallisée de Estner et de Lenz.
(1) La tourmaline Verte contient 4° de silice, 39 d’alumine
, 2 d’oxyde de manganèse et environ 4 de chaux, ce
qui fait en tout 85. Or , la silice et l’alumine , qui sont ici
les parties dominantes, forment chacune , à quelque chose
près , la moitié de la masse totale , comme dans la tourmaline
apyre.
(2) Gatal. , t. I , p. 160. IX. A. a. 1.