tons par les procédés ordinaires. On appëlle
ainsi une suite de pôles contraires qui se succèdent
dans un même corps et qui proviennent
de ce que le fluide venant à s engorger et a suc-
cümuler dans quelqu endroit de ce corps , agit
ensuite pour produire dans l’endroit voisin le magnétisme
contraire à celui de l’espace dans lequel
réside ce fluide accumulé : o r , il est très-possible
que quand on détaché un fragment de mine dans.
laquelle il y a une série de points .eonséquens ,
la séparation se fasse de manière que les deux pôles
quiterminentle fragment, soient autrement tournés
que dans les morceaux qui ont reçu le magnétisme
ordinaire.
a3. Lés minéralogistes ont regardé comme une
espèce particulière de mine de fer, qu’ils ont nommée
aimant, celle qui a les deux pôles magnétiques
; c’étoit le ferrum attractorium de Linnæus.
Parmi les autres mines , celles qui n avoient point
de pôles distincts , mais seulement la faculté d’être
attirées parle barreau aimanté, s’appeloient^êr-
. rum retractorium : enfin, on nommoit ferrum re-
fractanum , celles qui se refusoient à faction de
ee barreau. Delarbre annonça, en 1786 , que les
fers spéculaires de Volvic, du Puy-de-Dôme et du
Mont-d’Or, av.oient deux pôles bien marqués (1) ;
(1) Journ. de physique, même année, p. *19 et suiv\
Romé de Lisle avoit déjà dit la même .chose par rapport à
et j’ai entendu parler d’une observation semblable
faite sur un cristal de fer octaèdre de Suède , ou
de quelque autre endroit ; mais il restoit un sujet
d^ surprise à la vue de tant d’autres corps qui,
renfermant une certaine quantité de fer à l’état
métallique, avoient séjourné si long-temps dans le
sein de la terre, sans paroître avoir participé à l’action
qui avoit converti les premiers en aimans.
J’ai entrepris récemment de faire des expériences
pour éclaircir ce point de physique ; mais j’ai
considéré dabord que 'si j’employois un barreau
d une certaine force , comme ou le fait communément
, pour éprouver le magnétisme des mines de
fer , il pourroit arriver que des corps qui ne seraient
que de foibles aimans | attirassent indifféremment
les deux pôles du barreau ; parce que ,
dans le cas ou Ion presenteroit, par exemple, le
pôle boréal du corps soumis à l’expérience , au
pôle boréal du barreau, la force de celui-ci pourroit
détruire le Àiagnétisme de l’autre , et de plus le
faire passer à l'état contraire , ce qui changeroit
la répulsion en attraction. Je pris donc une aiguille
qui n avoif qu’un assez léger degré de vertu ,
semblable à celles dont on garnit les petites boussoles
à cadran. Dès cet instant, tout devint aimant
entre mes mains. Les cristaux de l’île d’Elbe,
une mme de fer spécuîaire de Philadelphie. Cristal,', f. m
p. 187, note 35. ’ aMï* ; *a ■ '
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