les corps dont il s’agit ici n’étoient pas , comme
on. l’a voit cru jusqu’alors, des pyrites plus pauvres
en soufre que celles qui conservoient le brillant
paetallique ; mais qu après avoir été semblables à
ces dernières, elles avoient passé peu à peu à
1 état de fer brun, a l’aide d’une décomposition
qui, en commençant par les couches extérieures ,
avoit pénétré par degrés jusqu’au centre. On observe
la même altération dans le fer sulfuré globuleux
radié, qui, parvenu à son, dernier degré
de décomposition, n’oifre plus qu’une masse terreuse
, souvent comme mamelonée à l’extérieur,
et qu’il faut éviter de confondre avec les concrétions
nommées hématites.
Romé de Lisle a fait de tous ces cristaux altérés
une espèce particulière , sous, le nom de,
mine de fer brune ou hépathique. Nous croyons
devoir plutôt les placer ici, par forme, d’appendice
, en les considérant comme du fer sulfuré à
l’état de décomposition, lorsqu’elles ont encore une
partie saine et intacte, et comme du fer sulfuré
décomposé , lorsque leur intérieur n’offre plus aucune
trace de brillant métallique.
Cette substance a été observée sous presque
toutes les formes que présente le fer sulfuré qui
n’a subi aucune altération.
2. Fer sulfuré arsenical. Voyez fer arsenical pyri-
teux , dans l’appendice à l’article du fer arsenical.
3. Fer sulfuré aurifère.
On
On trouve en divers endroits du fer sulfuré
cristallisé ou en grains , qui contient une quantité
d’or ordinairement peu considérable, et qu’on
ne laisse pas d’exploiter comme mine de ce dernier
métal.
Bergmann qui a examiné des pyrites aurifères
a trouvé que l’or qu’on obtenoit par la digestion
de cette substance dans l’acide nitrique, étoit en
petits grains anguleux, dont l’aspect seul pouvoit
faire soupçonner que ce métal existoit dans la
pyrite plutôt à l’état 4e simple mélange, que de
véritable dissolution (1) ; ce qui a fait dire à ce
célèbre chimiste, dans sa Sciagraphie, « qu’on
pouvoit douter jusqu’à présent de la minéralisation
de l’or ». De mineralisatione auri dubium
etiamnùm moveri potest (2).
La mine de Bérézof, en Sibérie, fournit abondamment
un fer sulfuré décomposé aurifère, ordinairement
sous la forme du cube strié dans les
trois sens, qui est notre variété triglyphe (3).
(1) Opus. physica et cliimica, t. I I , p. 41a.
(a) Sciagraphia regni miner., p. îox, art. 14.9. C’est par
inadvertance que ce passage se trouve rendu dans les deux
éditions françaises du même ouvrage, ainsi qu’il suit : « On
ne peut plus à présent douter de la minéralisation de l’or » ;
i re. édit. par Mongez , p. 181 ; 2e. édit. par Lametherie ,
t. I I , p. 49.
(3) Voyez les essais de minéralogie du Cit. Macquart,
p. 85 et suiv.
T ome IV. G