S E C O N D GENR E .
LAVES LITHOÏDES PETROSILICEUSES.
1. Uniformes.
2. Mélangées. Laves lithoïdes petrosilieeuses,
renfermant des grains distincts de feld-spath, de
pyroxène, d’amphibole, de mica, de grenats, etc.
A N N O T A T I O N S .
i. Les laves hthoïdes petrosilieeuses, beaucoup
moins abondantes que les laves basaltiques, manquent
dans une multitude de volcans , et elles
n’existent jamais exclusivement dans le petit nombre
de ceux où elles dominent. Qn en trouve surtout
dans les Iles Ponces, dans celle d’Ischia, et aux
Monts Euganéens, dans le Padouan (i). Elles offrent
l’apparence et les caractères du petrosilex
ordinaire, et beaucoup ont un aspect luisant qui
les rapproche du petrbsilex résinite. Elles sont
fusibles en verre blanc demi-transparent et boursouflé.
Elles varient dans leurs couleurs , et Dolo-
mieu remarque, comme un fait curieux, par rapport
à celles qui sont noires , que l’incandescence
(1) Dolomieu, journ. d ep h y s ., août, 1794 , P» 94.
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qui a déterminé leur fluidité, ne les ait pas privées
de ce principe colorant , que nous parvenons
toujours à leur enlever si facilement avant de les
fondre (1).
2. Le même naturaliste dit que les laves compactes
à base de petrosilex avoient été méconnues
de toutes parts, avant qu’il en eût constaté l’origine,
et que ceux qui les avoient continuellement sous
les yeux , ne pouvoient s’imaginer qu’elles fussent
de vrais produits volcaniques ; effectivement, leur
couleur souvent blanchâtre, leur grain et leur cassure
sembloient éloigner toute idée qu’elles eussent
subi l’action du feu, au lieu que les laves basaltiques
, qui composent le genre précédent, offrant
une teinte sombre et un aspect qui les rapproche
davantage des substances que le même agent a'
marquées de son empreinte, ont trouvé un grand
nombre d’observateurs disposés à leur attribuer une
origine volcanique. Aussi Dolomieu avoue-t-il qu’il
auroit long-temps hésité à ranger les substances qui
appartiennent à ce genre parmi les produits des
volcans , si un examen attentif et suivi de toutes
leurs modifications , des différens états par lesquels
elles ont passé , et des circonstances locales qui
les accompagnent n’avoit levé, dans son esprit, tous
les doutes que leur première vue auroit pu faire
naître.
(1) Dolomieu, journ. de phys., août, 1794, p. 9$.