arêtes AB , BM, AM , ils n’entament point le té-*
traèdre abcd. Par exemple, il est évident que celui
qui a l’arête AB pour ligne de départ, passant
nécessairement par le point M et par les milieux
des lignes BG , A D , ne fait que toucher l’aiigle
solide c du tétraèdre , et il en est de même des
deux autres plans.
En général, chacun des six plans dont nous
avons parlé, passe nécessairement par quatre tétraèdres.
Ainsi, le plan qui est parti de AD , et
qui passe par le tétraèdre abcd, ainsi que nous
l’avons vu , soudivise de même le tétraèdre opposé
sfeg, et, de plus , les deux tétraèdres qui ont
leurs faces extérieures situées l’une sur le triangle
DGM, l’autre sur le triangle ABI. Or, il y a six
plans et huit tétraèdres, dont chacun subit trois
sections, ce qui fait en tout vingt-quatre sections.
Donc, divisant le nombre dès sections par le nombre
des plans coupans , on a quatre sections pour
chaque plan , ou, ce qui revient au même , chaque
plan soudivise quatre tétraèdres.
Si nous supposons maintenant que l’octaèdre AG
soit composé d’un nombre presqu’infini de petits
tétraèdres réguliers réunis par leurs bords, dont
chacun soit l’assemblage de six tétraèdres plus
petits réunis par leurs faces, il y uura dans le
cristal un nombre presqu’infini de joints parallèles
les uns aux faces des tétraèdres réguliers, les autres
aux faces des tétraèdres qui composent ceux-ci
et comme les premiers joints seront en même
temps parallèlés aux faces de l’ocîaèdre total, et
les seconds à celles d’un dodécaèdre rhomboïdal,
on voit commènt la division mécanique peut conduire
ici au double résultat que nous avons annoncé.
3. La fonte de l’antimoine natif a une forte
tendance vers la cristallisation, au point que sa
surface même, après un refroidissement lent et
gradué, se trouvé ornée d’une espèce d’étoile très-
apparente , à rayons branchus , surtôut si cette
surface a une certaine convexité. Mais lorsqu’elle
n’a qu’une courbure insensible, on remarque, au
lieu d’une étoile, des empreintes qui ont quelque
rapport avec les feuilles de fougère. La surface
des autres métaux présente bien quelque chose de
semblable, mais avec un dessin beaucoup plus léger.
Au reste, ces étoiles et ces dendrites superficielles
qui ont paru si merveilleuses dans un temps où
l’on ne connoissoit rien de mieux , n’étoient qu’une
foible ébauche du travail de la cristallisation, lorsqu’on
fait fondre l’antimoine dans un creuset que
l’on survide ensuite , pour mettre à nu les cristaux
qui se sont formés sous la croûte du métal.
Ces cristaux, suivant les circonstances , sont ou
des cubes, ou des parallélipipèdes rectangles alongés,
ou des ramifications composées de petits octaèdres-
implantés l’un dans l’autre, et qui, par leur ensemble
, imitent une pyramide triangulaire, dont
les faces seroient creusées en gouttière.
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