d’après une analyse plus récente, l’or, dans cette
mine, n’est combiné qu’avec l’antimoine et le
fer, et que, dans ce cas., on devroit la regarder
comme une espèce particulière. Mais on voit
qu’il n’attache pas une idée bien nette au mot
( de combinaison, puisqu’il remarque , au même
endroit, qu’après avoir pulvérisé la mine , on en
retire, par le moyen de l’aimant, près de cinq
pour cent de fer. Le barreau aimanté n’est sûrement
pas un agent chimique.
3. Klaproth ayant entrepris de soumettre ces
différentes mines à un nouvel examen, a d’abord
constaté l’existence du métal inconnu trouvé dans
l’or blanc de Fatzbay et d’Offenbanya, et a ensuite
découvert le même métal dans l’or de Nagyag,
où il avoit échappé jusqu’alors aux recherches
des chimistes.
X V I I e- G E N R E .
C H R O M E , c’est-à-dire, corps colorant.
Dans le cours des expériences entreprises par
les Citoyens Vauquelin et Macquart, pour déterminer
la nature du plomb rouge de Sibérie, ces
deux chimistes avoient obtenu, parmi les produits
de leurs opérations , une matière verte qui
Jfixa leur attention, et dont la couleur parut un
instant désigner une substance métallique parti~~
culière unie au plomb rouge ( I ). C étoit un de
ces aperçus qui sont comme les premières lueurs
d’une vérité cachée derrière un nuage. Cependant
la conséquence définitive à laquelle on s’arrêta pour
lors, fut, que le plomb rouge étoit composé de
plomb , d’oxygène et de fer , avec un peu d’-alu-
mine. Il falloit à la chimie de nouveaux progrès
pour amener l’instant où Vauquelin , ayant repris
seul ce même travail, parvînt à éclaircir le doute,
et à démontrer dans le plomb rouge l’existence
d’un nouveau métal , qui s’y trouve à l’état
d’oxyde (2).
Il a même obtenu la réduction de ce métal ,
sous la forme d’une masse brillante , grisâtre ,
très-cassante et recouverte de très-petits cristaux
métalliques en barbes de plumes. Le culot ayant
été cassé, a offèrt un tissu à grain fin et serré
dans certains endroits, et dans d’autres, des aiguilles
entrelacées et laissant entre elles des espaces
vides, ce qui a empêché de déterminer la pesanteur
spécifique du métal.
Exposé à la chaleur du chalumeau, ce métal
est infùsible ; seulement il se couvre d’une croûte
légèrement verte : chauffé avec le borax, il diminue
un peu de volume , et colore ce sel en
vert.
(1) Essais de minér. , par Macquart, p. 186.
(2) Journ. des mines, N ° . 34 » P* 7^7 et suiv