iures dans les flancs de la montagile, d’où elle
sort avec des phénomènes semblables à ceux qui
accompagnent l’éruption par l’ancien cratère.
Si quelque chose pouvoit tempérer ce qu’un
pareil tableau a de triste et d’affligeant, ce serait
de songer que ces mêmes éruptions contribuent,
par la suite des temps, à la prospérité du pays
qu’elles avoient ravagé. Lorsque la lave, après un
certain cours d’années, s’est ramollie et pulvérisée,
elle devient un sol excellent pour la végétation (i) ;
et c est là, suivant le, chevalier Hamilton, la principale
raison pour laquelle les voisinages des volcans
sont si habités. Ceux qui les cultivent trouvent
dans leur abondance présente une jouissance qui
les attache à leurs possessions, et les distrait sur
Je danger dont ils sont menacés,.
Une opinion assez commune sur la cause des
éruptions volcaniques , est celle des physiciens et
des naturalistes, qui attribuent ces phénomènes 4
l’inflammation spontanée des pyrites. Le célèbre
P allas, après avoir remarqué que cette substance
surpasse quelquefois en quantité les matières schisteuses
qui la renferment, ajoute que cette abondance
d’un minérai inflammable par l’humidité,
jointe aux puissantes couches de schiste bitumineux
et charbonneux qui se trouvent ordinairement
Stratifiées dans le même terrain , ne laisse aucun
(1 ) F au ja s, Recherches sur les volcans éteints, e t c .,
p. 48 et 77.
D É M I N E R A L O G I E . 473
doute sur l’origine des incendies volcaniques (1).
Beaucoup de volcans sont épuisés depuis longtemps
et ne jettent plus-ni flamme ni fumée. La
France seule offre une multitude de ces volcans
qu’on appelle éteints. Parmi ceux qui sont encore
en activité, les trois plus célèbres sont 1 Etna ou le
Mont Gibel, en Sicile ; le Vésuve, en Italie, près de
Naples; et le Mont Hecla, en Islande.
Nous prendrons les bases de notre distribution
dans celle qu’a publiée le Cit. j Dolomieu (2), et
nous ferons connoître, dans les annotations, les
diverses opinions entre lesquelles sont partagés
les naturalistes sur l’origine de quelques-unes des
substances que nous plaçons ici parmi les mêmes
produits.
P R E M I È R E C L A S S E .
L A V E S .
Matières qui ont éprouvé la Jluidité ignée.
P R E M I E R O R D R E.
L A V E S L I THO ÏDE S , c’est-à-dire, ayant
Vaspect d’une pierre.
Laves proprement dites, Dolomieu, yourn. de
phys., pluviôse, an 2, p. 102. Elles n’offrent l’ap-
(1) Pallas, observ. sur la formation des montagnes, p. 54.
(2) Journ, de p h y s ., pluviôse , an 2 , p. 102 et suiv.’