posés de couches concentriques. Arsenic testacé,
dç Lisle, t. I I I3 p. 25.
• Ses Hercules renferment quelquefois un noyau
d’argent antimonié sulfuré.
2. Arsenic natif amorphe. Sa fracture récente
présente une multitude de petites écailles , qui ont
des reflets comme satinés, lorsqu’on la fait mouvoir
à la lumière. On en rencontre aussi en masses
terreuses et friables. C’est ce qu’on appèlle communément
poudre a mouches et pierre volante.
A n n o t a t i o n s .
i . L’arsenic natif se trouve à Sainte-Marie-auxi.
Mines, en France ; à Freyberg, en Saxe ; à Joa-
chimstal, en Bohême; dans le Bannat-de Temes-
war, en Hongrie , etc.
L arsenic paroit tenir un rang à part, entre
les métaux, par 1 ensemble de ses propriétés. A
1 état de purete, il présente tous les * caractères
d’une substance métallique ; mais ses combinaisons
avec l’oxygène le rapprochent des corps salins.
Le premier degré de cette union produit
un oxyde blanc, qui déjà diffère des autres oxydes
métalliques par sa saveur caustique, par sa solubilité
dans l’eau, et par sa volatilité, lorsqu’on
le chauffe dans des vaisseaux fermés ; mais un feu
violent le ramene a 1 analogie avec ces mêmes
oxydes, en le faisant passer à l’état de verre. Une
plus grande quantité d’oxygène que celle qui est
nécessaire pour former l’oxyde , convertit l’arsenic
en un véritable acide, sous forme concrète, dont
la découverte est due à Schéele.
3. La fonte de* l’arsenic forme des masses la-
melleuses , qui paroissent composées d’aiguilles
prismatiques irrégulières. Lorsque l’oxyde blanc
de ce métal, traité dans des vaisseaux fermés, se
sublime en repassant à l’état métallique, il produit
de petits cristaux qui, selon Rome de Lisle (1),
sont des octaèdres réguliers, et il est assez remarquable
que cette cristallisation soit aussi celle
'de l’oxyde lui-même.
4. L’arsenic ne se rencontre pas souvent isolé
dans la nature ; mais il fait la fonction de miné-
ralisateur à l’égard de différens métaux, tels que
le fer et surtout le cobalt. Lorsque le composé
est assez dur pour étinceler par le choc du briquet,
l’odeur d’ail qui accompagne l’étincelle,
suffit pour déceler la présence de l’arsenic. Dans
les autres cas , le plus petit fragment exposé au
chalumeau produit le même effet. Vauquelin a remarqué,
à la vérité, que l’odeur de l’antimoine
avoit quelque chose d’analogue à celle de l’arsenic ;
mais elle est beaucoup moins énergique et moins
pénétrante, et l’on peut dire que ce sont deux
degrés d’une même qualité , presqu’aussi faciles à
( i ) Cristal. , t, I , p. 2S4.