d’un vert-noirâtre , et qtielqdefois d’un vert pré.
Ces grains sont chargés de saillies et d’enfonce-
mens. Quelques-uns présentent l’apparence de
cristaux, dont les angles solides et les bords ¡au-
roient été oblitérés. Tous ces grains n’ont entre
eux qu’une foible adhérence , en sorte que la
simple pression du doigt suffit pour les séparer.
Dans certaines masses , leur épaisseur va jusqu’à
huit ou dix millimètres. Mais il y a d’autres morceaux
composés; de grains extrêmement petits. En
essayant dé ¡ diviser mécaniquement ceux qui sont
d’un volume plus -sensible , j’en ai retiré des prismes
à quatre pans à peu près perpendiculaires
entre eux (i). J’ai aperçu d’autres joints situés
en diagonale. Si l’incidence des pans étoit de
g2d et 88d , ce que je n’ai pu vérifier, parce que
les coupes, quoiqif assez nettes , n’étoient pas exactement
de niveau, la coccolithe me paroîtroit devoir
être réunie au pyroxène, dont elle se rapproche
encore par sa dureté, qui la rend capable
de rayer le verre ; par sa pesanteur spécifique,
que j’ai trouvée de 3,373g, et par la difficulté
avec laquelle elle se fond au chalumeau.
L’analyse qu’en a faite le Cit. Vauquelin, établit
un nouveau rapport entre elle et le pyroxène. En
voici le résultat :
(l) Ce que dit M. Dandrada , que les laines ne paroissent
disposées que dans un seul sens , n’est pas exact.
Silice.............................................. 5 0,0.
Chaux. 1 . . . . . •.. . . . . . . . . . . 24,0.
Magnésie. .................. 10,0.
Fer oxydé.. ; ........ . . ........... 7,0.
Manganèse oxydé 3,o.
Alumine. . . . . . . . . . . . . ' ......... . 1,3.
Perte.............. 1 . . . . . . . . . . 4j^.
100,0.
Ce résultat diffère peu de celui auquel est parvenu
le même chimiste, en analysant le pyroxène ;
seulement Celui - ci a donné environ 15 de fer
oxydé, et l 3,2 de chaux.
J’ajouterai que si l’on compare ensemble deux
fragmens, l’un de coccolithe , et l’autre de pyroxène
noirâtre, on observe entre eux une ressemblance
de tissu et d’aspect, qui tend à rendre
plus plausible l’idée d’un rapprochement déjà indiqué
par les autres caractères.
La coccolithe se trouve dans les mines de fer
d’Hellesta et d’Assebo, en Sudermanie ; à Nerike ,
en Suède ; et dans les filons d’Arendal, en Nor-
wège. C’est dé cette dernière localité que prove-
noient les morceaux que j’ai observés , et qui
m’ont été donnés par MM. Abildgaard ( 1 ) et
Manthey.
(1) Une mort prématurée nous a enlevé , il y a quelques
mois , ce savant, doublement recommandable par la