l’hypothèse d’une seule aiguille. Soit A la force
totale des pôles sud, et B celle des pôles nord.
La force A agira pour repousser le fluide a et pour
attirer en sens contraire le fluide b contenu dans
chaque aiguille partielle c 3 d , f , g , etc., et son
action deviendra plus foiblè, à mesure que la distance
augmentera. La force B , de son côté, agira
pour produire des effets analogues dans des directions
opposées. Mais comme toutes les aiguilles
partielles, renfermées dans chaque moitié de l’aiguille
totale, sont plus voisines de l’une des forces
A ou B que de l’autre , nous pouvons supposer
que chacune de ces forces agisse seulement sur les
aiguilles situées dans la moitié qui est tournée de
son côté, avec une intensité égale à la différence
entre les deux actions.
Il résulte de ce qui vient d’être dit, 1°. que le
fluide naturel se recomposera en partie dans chaque
petite aiguille c } d 3J~i g 3 etc., par la réunion
des deux quantités de fluide a et b qui se mouvront
l’une vers l’autre; 2°. que la portion de
fluide recomposé ira en diminuant dans les diverses
aiguilles, depuis chaque extrémité jusqu’au milieu,
ou, ce qui revient au même, la portion de fluide
qui restera libre ira en augmentant dans le même
sens (i).
(x) Je n’ai considéré que les actions des extrémités sur les
points intermédiaires, en sorte que l’explication que je viens
D E M I N É R A L O G I E. s3
Cela posé, il est facile de voir que le pôle austral
a de la molécule g*, par exemple, étant plus
fort que le pôle boréal A de la molécule f y la force
du premier peut être considérée comme étant composée
de deux forces, dont l’une est équilibrée et
détruite par la force boréale de j f , et l’autre qui
dépasse le point d’équilibre, reste en activité; En
appliquant ce raisonnement aux autres molécules,
on en conclura que l’état de l’aiguille deviendra
le même que si-toutes les molécules situées dans la
première moitié depuis ç jusqu’à h , n’étoient sollicitées
que par du fluide austral ; et si toutes celles
de l’autre moitié, depuis /: jusqu’en k, étaient seulement
dans l’état de magnétisme boréal, et cela
de manière que dans les points qui se correspondent
de part et d’autre, à des distances égales des
extrémités, les quantités de fluide en activité seront
aussi égales. Or , chacune des aiguilles qui
forment le faisceau étant de même en prise à l’acde
donner n’est relative qu’à c e qui se passe dans* l’instant
même de la jonction de toutes les aiguilles qui composent le
faisceau. Car lorsque les forces des aiguilles partielles c , d ,
f ' , g , e tc ., sont devenues inégales , ces aiguilles agissent à.
leur toup sur toutes les-autres , et réciproquement. Mais,
comme les plus grandes forces,sont aux extrémités,.. l’explication
se- rapproche toujours jusqnà un certain point de la.
réalité , et sert du moins à faire entrevoir le véritable résultat
auquel on ne peut être conduit que par un. calcul’
rigoureux.
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