saisi les joints naturels, je ne puis répondre que je
n’aie pas fait une erreur de quelques degrés, en
mesurant les incidences respectives de ces plans,
dont quelques-uns n’a voient pas un millimètre de
largeur.
3. La propriété de s’électriser par la chaleur
est si sensible dans les cristaux de zinc oxydé,
qu’il suffit souvent, pour l’exciter, de lés présenter
au feu, ou près de la flamme d’une bougie, l'espace
de deux ou trois secondes. Elle persiste encore
quelquefois plusieurs heures après qu’il se sont
refroidis. C’est un moyen simple et facile pour
éviter de les confondre avec divers minéraux ,
lorsque les uns et les autres sont à ce degré de
petitesse, où ils paroissent se ressembler, parce
qu’ils ne ressemblent à rien. Mais cette propriété
exige un soin particulier pour distinguer le zinc
oxydé de la mésotype , qui la partage avec lui, et
qui, comme lui, se résout en gèlée dans les acides.
C’étoit ce dernier caractère qui avoit fait prendre
pour une zéolithe le zinc oxydé du Brisgaw, en
petites lames de la variété trapézienne , avant que
Pelletier eût mesuré par l’analyse la distance qui
les sépare.- ' - -
4. Plusieurs naturalistes modernes ont soudivisé
en deux espèces les substances connues sous le
nom de calamines 3 savoir : l’oxyde pur de zinc
et la combinaison de cet oxyde avec l’acide carbonique,
c’est-à-dire , le zinc carbônaté.’ D’autres,
comme Rome de Lisle et Demeste (1), rangent
toutes les calamines dans cette seconde espèce ;
quelques-uns, au contraire , comme Monnet (2) et
Chaptal (3), les rapportent toutes au zinc oxydé.
A l’égard des premiers, ils ont quelquefois attribué
à une espèce, des corps, qu’ils auraient dû
placer dans l’autre, d’après les caractères ou.la
composition qu’ils leur assign oient. Ainsi, Mongez
dit de,la mine de zinc en chaux, qui est sa première
espèce, que l’acide nitreux la dissout avec
effervescence (4), cè qui convient plutôt à la seconde.
De Born décrit parmi les variétés du carbonato
de zinc, la calamine de Fribourg(5), quoi-
qu’au même endroit il cite l’analyse de Pelletier,
d’après laquelle cette mine ne contient point d’acide
carbonique. Selon le Citoyen Lametherie (6), le zinc
minéralisé par l’acide aérien diffère de Celui qui
est minéralisé par l’air pur, en ce qu’il a une apparence
spathique ; et cependant c’est en partie
par cette même apparence que la calamine dé
Fribourg, qui n’est que du zinc minéralisé par
l’air pur, en a imposé aux premiers observateurs.
G) Lettre au docteur Bernard, t. II, p.. 181 et suiv.
(2) Nouveau système de minéral., p. 4°2-
(3) Élém. de dlimie , t.* II, p. 246.
(4) Sciagraphie, édit. de Lametherie , t. II, p. z32.
(5) Catal., t. II, p. 168 et suiv.
(6) Sciagr. , t. II, p. .235.