nairenient lamelliformes , sont attaches aux parois
des cavités formées par le retrait des laves (r).
Le Cit. Fleuriau de Bellevue, a trouvé : de ces
mêmes cristaux , sur le Strômboli, à environ 5oo
mètres, ou 25o toises au-dessus du niveau de la
mer. Ils occupoient les fentes à peu près verticales
des laves, et ce naturaliste a remarqué que
leurs plus grandes faces se dirigeaient ^perpendiculairement
aux parois des fentes. Le plus considérable
de ceux qu’il a rapportés', a au moins
huit centimètres , ou environ trois pouces de longueur,
sur 36 millimètres, ou environ 16 lignes
de largeur.
Un examen attentif du gisement des cristaux
du Mont d’Or et autres lieux voisins, a engagé
le Cit. Delarbre à les regarder comme un produit
du feu des volcans , qui avoit volatilisé le
fer à la manière des sels ammoniacaux, du soufre,
etc. ; et cette opinion est aujourd’hui assez
généralement reçue. L’art même est parvenu encore
ici à imiter la nature, en produisant des sublimations
de fer cristallisé , qui avoient beaucoup
de rapport avec vpelüi des volcans (2).
Tous ces cristaux volcaniques semblent eifec-
(1) Voyez la description de cette localité , dans un mémoire
du Cit. Delarbre , journ, de p b y s ,, août, 17 8 6 ,
p. 119 et suiv. " : r ' ~ ,
(2) Ibid., p. 127 et suiv.
tivement
tivement porter l’empreinte d’une cause dont l’action
rapide a , pour ainsi dire, brusqué leur formation.
Il est souvent très-difficile de démêler
leur véritable type à trayers les dimensions inégales
de leurs faces , et , sans un oeil exercé on
ne seroit pas tenté de reconnoitre leurs images
dans les figures que nous en avons données.
Les mêmes cristaux ont souvent leur surface
marquée de linéamens d’une forme contournée ,
mais qui n’empêêhent pas que leur surface n’ait
un poli vif , en sorte qu’ils ressemblent à de
petits miroirs métalliques, ce qui leur a fait
donner le nom de fer spéeulaire, que l’on a
aussi appliqué à d’autres variétés de la même
espèce.
4. Je tais maintenant exposer de quelle manière
j’ai été conduit à rétablir la précision et la
justesse dans la détermination des formes cristallines
qui appartiennent à cette espèce ,, et dans
leur rapprochement avec une forme primitive
commune. On s’étonnera moins des méprises qui
ont retardé, à cet égard, le progrès de la science,
en considérant qu elles tenoient à des apparences
dont on n’est pas tenté de se défier, et qui éloignent
l’idée de vérifier , par des observations
exactes, des faits sur lesquels on s’en rapporte
naturellement au jugement de l’oeil.
Les cristaux de fer volcanique s’ofirent ordinairement
sous un aspect qui les a fait prendre
T ome IV. d