perpendiculaires l’un à l’autre. De Iis le , t. I I I ,
p. 216 ; var. ir.
L assortiment des stries, sur les cristaux de cette
variété, a quelque chose qui surprend au premier
coup d oeil', et semble faire naître une difficulté ,
par rapport au mécanisme de la structure du
cristal cubique. Stenon , qui l’a observé le premier ,
pensoit que le fluide ou s’étoit formée la pyrite
avoit trois mouvemens différens, l’un vertical et les
deux autres horizontaux, et perpendiculaires entre
eux (i) ; explication que sa seule obscurité rend
inadmissible.
Mairan , dans son Traité sur la glace, où il décrit
les pyrites cubiques striées (2) , considère
chacune d’elles comme composée de six pyramides
quadrangulaires , qui ont pour bases les six
faces du cube, et dont les sommets se confondent
avee le centre du même cube. Il pense que chacune
de ces pyramides est formée de fibres ou d’aiguilles
, dont les directions sont perpendiculaires à
celles des aiguilles de la pyramide voisine, d’où
il arriveselon lui, que les bases des pyramides
ont des stries alignées suivant les mêmes directions,
et qui ne sont autre chose que les saillies
des aiguilles extrêmes. Cette structure ne s’accorde
(1) D e solido intrà solidum contento. Collect. acad.,
traduct. franc., partie étrang. , t. IV , p. 402 et 4o3.
(2) P. 56 et suiv.
pas avec l’observation. Le tissu de la pyrite, lorsqu’on
la brise, ne paroît point fibreux, mais plutôt
composé de lames parallèles aux faces du cube.
Une observation simple et nette m’a offert le
dénouement de la difficulté. Elles consiste en ce
que les arêtes y , l , k {fîg- 14°) 1 formées par
les bases communes des pentagones du dodécaèdre
, ont des directions respectivement perpendiculaires
, comme les stries de la pyrite cubique'.
Cela posé, le cube strié paroît n’être autre chose
que le résultat d’une cristallisation ébauchee, qui
eut produit le dodécaèdre a plans pentagones, si
elle eût été secondée par des circonstances convenables.
Ce qui achève de. le prouver, c’est, que
parmi les stries de la pyrite cubique , celles qui
occupent le milieu se relevent assez souvent en
forme de coin ou de sommet dièdre , de manière
que l’intention de la cristallisation , si j’ose ainsi
parler, est beaucoup plus sensible en cet endroit.
D’autres fois, les faces du cube subissent des ar-
rondissemëhs très-marqués, qui annoncent, dans
la cristallisation , une marche précipitée, mais toujours
dirigée vers le mente but. Ainsi, lorsquau
lieu de se borner à l’observation des extremes ,
on parcourt la série des intermédiaires , on aperçoit
le lien qui unit ces extrêmes entre eux , et
par tout on retrouve la tendance .vers le dodécaèdre
, laquelle procède, comme par degres, depuis
le cube, dont les faces ont leurs stries sensi