et noirâtre. Les qualités d’une bonne pierre de
touche sont d’être d’une couleur sombre, sur laquelle
puisse trancher celle du métal à éprouver;
d’avoir une dureté moyenne et un tissu granuleux
, de manière que, d’une part, le métal qu’on
y passe avec frottement ne puisse l’entamer, et
que de l’autre ses molécules s’y accrochent, en
laissant à la surface une trace métallique. Il faut
encore que l’acide nitrique que l’on verse sur
cette trace ne puisse attaquer la pierre de touche ;
on juge que le métal est de l’or plus ou moins
pur, ou seulement du cuivre, suivant que la trace
résiste plus ou moins à l'action de l’acide, ou
qu’elle disparoît entièrement.
4. Les roches serpentineuses sont à l’égard du
talc,ce que sont les marbres ordinaires, par rapport
à la chaux carbonatée pure. Elles prennent
le poli, et ont leur surface panachée de veines et
de taches. Mais leurs couleurs, ordinairement peu
variées , les rendent moins propres pour les ouvrages
d’ornement, si ce n’est quand elles présentent
le mélange du vert de la serpentine avec
le blanc de la chaux carbonatée, comme dans ce
qu’on appelle marbre vert èt vert antique. Les
roches dont il s’agit étant la plupart assez dures
pour souffrir le tour, on en fait des mortiers, des
tabatières et des vases de différentes formes, pour
faire chauffer des boissons.
S E C O N D O R D R E . .
G r é Q A T S qui sont généralement regardés
comme étant de seconde ou / de troisième ^for-
mation, et qui paroissent devoir souvent leur
naissance à des sédimens 3 et leur dureté au
dessèchement.
I. A r g i l e .
Cette substance, comme nous l’avons déjà dit,
est proprement un mélange de silice et d’alumine,
auquel se joignent assez souvent divers autres principes
, et en particulier la magnésie et le fer. Les
quantités relatives des deux terres principales y
varient à l’infini. La silice y est presque toujours
dominante, et son rapport avec l’alumine va très-
rarement jusqu’à celui de 6 à l’unité; il se rapproche
plus communément de celui de 4 à 1 (1).
Les argiles humectées par la vapeur de l’ha-
leine, exhalent assez souvent une odeur que l’on
a nommée , pour cette raison, odeur argileuse.
Dortès l’attribue à la présence de l’oxyde de fer.
Elles happent à la langue, mais non pas toujours.
Leur cassure est en général terreuse ; elles se polissent
par le frottement de l’ongle ou même du
doigt, et plusieurs prennent un poli gras et onc