nitre qu’il avoit employés. Cette manière dénoncer
les résultats n’est , comme l’on voit, qu’une expression
plus exacte de ceux de Scliéele, dans laquelle
le mot de phlogistique se trouve supprimé.
3 . Nous avons dit 3 en parlant du caractère tiré
de l’électricité , pour la distinction entre le fer
carburé et le molybdène sulfuré , que le premier
ne communiquent aucune électricité à la résine ou
à la cire d’Espagne. Ceci suppose qu’il marque
en même temps l’une ou l’autre de son empreinte
métallique ; car il est possible de parvenir à électriser
ces deux substances , au moyen de la plombagine
, en faisant glisser cette dernière si légèrement
sur la surface de la résine ou de la cire ,
qu’elle n’y laisse aucune trace de son passage, et
fasse en quelque sorte l’office de la main ou de
quelqu’autre frottoir. La résine ou la cire , dans
ce cas, acquerra l’électricité résineuse, à Tordit
naire ; mais, cette différence ne pourra occasionner
aucune équivoque, parce que l’oeil est averti d’avance
de l’effet qui va avoir lieu, suivant que le
corps frotté conserve sa couleur naturelle, ou se
couvre d’un enduit étranger. On réussira toujours
à faire ressortir la distinction entre les deux substances
, en ne ménageant pas le frottement. Dans
les autres circonstances , ce sont les soins et les
attentions qui dirigent l’expérience vers son but,
Il suffit, dans le cas présent, de n’y mettre aucune
précaution particulière.
4. Les crayons de plombagine sont connus de
tout le monde. Pour les fabriquer, on scie le minéral
en tablettes très-minces, que l’on fait entrer
par un bord dans une entaille pratiquée à un
demi-cylindre de bois, puis on coupe la tablette
à rase de cette entaille. On a une seconde moitié
de cylindre , qui s’ajuste tellement à la première,
qu’elles puissent glisser l’une dans l’autre, au moyen
d’une rainure, et que l’on ait la liberté de faire
sortir de cette rainure la pointe du crayon, lorsque
Ton veut dessiner, et de l’y faire rentrer ensuite
pour la garantir. Dans les crayons d’un moindre
prix , les deux moitiés de cylindre sont collées
Tune sur l’autre.
La poudre produite par la taille des crayons,
est employée à faire d’autres crayons d’une qualité
inférieure, auxquels on donne de la consistance,
en mêlant la poudre avec une pâte de gomme,
ou avec du soufre que l’on fait fondre. On recon-
noît les premiers à l’action de leau qui dissout
leur gluten, et les autres à celle du feu qui brûle
leur soufre.
Le fer carburé sert pour préserver de la rouille
les poêles et autres ouvrages de fer métallique. On
s’est servi aussi avec avantage de sa poussière
mêlée avec de la graisse, pour adoucir le frottement
des pièces de métal qui entrent dans la construction
des machines à rouage ou de toute autre
espèce. La même poussière, pétrie avec 1 argile ,