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La pesanteur spécifique du spath schisteux ,
selon M. Kirwan, est 2,647. ^ se cfissout en en~
tier dans l'acide nitrique, avec une vive effervescence.
On l’a rangé long-temps parmi les spaths
calcaires. Mais son tissu feuilleté, qui n’offre de
joints apparens que dans un seul sens, son éclat
nacré et sa fragilité établissent entre l’une et l’autre
substance des différences qui en indiquent une
dans la composition.
On trouve ce minéral près de S ch warzenb erg,
en Saxe, dans une pierre calcaire-, où il est accompagné
de plomb sulfuré et de zinc sulfuré.
On en a trouvé aussi à Konsberg, en Norwège.
XXL S p i n t h è r e (m.) , c’est-à-dire, scintillant.
Ce minéral se présente sous la forme d’un dodécaèdre
irrégulier ( fg. 240) pl. LX X.X VI, qui
deviendroit un prisme oblique à bases carrées ,
ou à peu près, si les faces a ,.n, n, et celles qui
leur sont parallèles se prolongeoient de manière
à s’entrecouper,. en masquant les faces g , g- Les
cristaux que j’ai observés avoient huit millimètres
de longueur entre o et or ; leur couleur étoit verdâtre.
Lorsqu’on les faisoit mouvoir à la lumière
d’une bougie, leur surface devenoit comme scintillante
, par l’effet d’une infinité de reflets très-vifs.
C’est de cet accident que j’ai emprunté le nom
de spinthère, auquel on pourroit en substituer un
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meilleur, si la substance dont il s’agit étoit mieux
connue.
Quoique les cristaux de cette substance soient
très-petits, leur forme est assez nette pour permettre
d’en déterminer les angles , au moins
d’une manière approchée. Voici ceux auxquels
m’ont conduits les données que j’ai adoptées ,
en prenant des limites géométriques, pour simplifier
les calculs ( 1 ). Incidence de g tant sur
<z que sur », i 53d 46'; peut-être l’égalité nejt-
elle pas rigoureuse ; mais ce ne sont ici, comme
je l’ai dit, que de simples approximations; incidence
de n sur a, i 3 i d 49'; de n sur », n 6 d
22f ; de g sur g , i 34d 42' ; de l’arête y sur a ,
I4id 40'. Valeur de l’angle o, go«1; de l’angle s ,
53d 8r ; de l’angle e , io5d i6f.
(1 ) J’ai supposé que dans le prisme oblique qui résulte
du prolongement des faces a , n , n , le sinus de l’incidence
de l’arête y sur la base inférieure étoit au cosinus : :
y 5 : l / 8 , et que le sinus de l’incidence de n sur la même
base étoit au cosinus : : \S5 : 2 ; d’où l’on conclut que la base
est un carré. A l’égard des faces g , g , si l’on conçoit que
mrmr* ( fig. 241 ) représente la base du prisme dont nous
venons de parler , et que l’on mène mu, mu* de manière
que l’on ait ur — y mr, et u*r' — 4 mr*, le trapézoïde
mu/nu* sera semblable à la face a (.fig. 240 ). On supposera
ensuite que la face g soit inclinée de la même quantité
tant sur a que sur n , ce qui donnera la mesure de l’inclinaison.