ment autrefois des fourneaux pour la fonte du
fer (i). D’autres minéralogistes ont insiste sur là
ductilité des échantillons qu’ils décrivent, sans s’attacher
à prouver qu’ils étoient réellement un produit
de la nature.
On a beaucoup parlé de la masse de fer prétendu
natif, trouvée par le célèbre Pallas, en Sibérie
, près des Monts Kémir (2), et qui pesoit
1680 livres russes. Mais plusieurs de ceux qui ont
examiné les morceaux qu on en avoit détachés, et
qu’on voit dans différentes collections, ont reconnu
qu’ils étoient cellulaires , et contenoient
une matière vitrifiée et du charbon (3). G est a
l’un de ces morceaux que se rapporte la première
variété de fer natif citée par de Born.
D’autres morceaux semblerôient mériter plus de
confiance. T el est celui que Lehmann dit avoir
appartenu à Marcgraff ( 4 ) , et dans lequel on
voyoit encore , ajoute - t - il , les deux lisières du
filon dont il avoit été détaché. Ce morCeau, qui
venoit d’Eibestock, en Saxe, renfermoit des parties'
flexibles, qui■■■s’étendoient sous le marteau.
Ce que dit Wallerius est encore plus fort. Ce
£ (1) Catal., t. IIV P- 2Ô7 et 258.
(2) Pallas, observ. sur là forme des montagnes. Pétersb
o u rg ,.i7 7 7 , in-40. , P- 25 .
^3) Sciagr., édit. de Làmëtlierie , t. I I , p. l 53. De Lisle r
t. III., p .-167, ali èudii
(4f Ad des mines ,:tita.d<.fràUÇ. » P* U2.
célèbre minéralogiste cite du fer natif, sous forme
cubique, qui se trouve près du Sénégal, en Afrique
, où les Maures l’exploitent pour en faire différées
ouvrages (1). Mais, selon lui ,. ce fèr n’a pas
la perfection de notre fer forgé ; il se rapproche
de la nature du fer fondu ( accedit ad naturam
forrifusi) ,* du reste, il est attirable à l’aimant et ductile
sous le marteau. Il y auroit ici une contradiction
, si Wallerius entendoit par fer fondu, ce que
nous appelons aussi for cru; il faut croire qu’il
veut parler du fer qui sort, du rfourneau d’affinage ,
et n’a plus besoin que d’être martelé, ,pour de-r
venir ce qu’on nomme for forgé ou for battu
On lit dans le 5f . ; tome des Annales de chimie
(2), l’extrait d’un mémoire de dom Michel-
Rubin Çelis , dans, lequel. ce naturaliste fait
mention d’une niasse considérable de fer trouvée
dans l’Amérique; septentrionale, où elle; étoit enfouie
, en grande partie, dans de l’argUe ? et qu’il
croit y avoir été, lancée par une ; explosion volcanique.
On avoit regardé cette masse comme étant
du fer très-pur et très-doux,; mais M, Proust, qui
en a examiné des fragmens, a reconnu que le
nickel y étoit allié au fer, et il conclud : de ses
observations,, ,qu’il seroit. prématuré de juger si
cet alliage est l’ouvrage de l’art ou de la nature (3).
(1) Syst. minér., édit. 1778/ t. II , p. 233.
(2) p. 149 et suiv.
(3) Journ. de phys. , thermidor, an 7 , p. 148.