analogie avec la rouille qui se forme à la surface
des instrumens du même métal, on en trouve
aussi qui est voisin de letat de pureté , particulièrement
à la surface ou à côté de certaines hématites.
Mais il est susceptible , ainsi que le fer
oxydé rouge , de s’associer accidentellement des
molécules argileuses et calcaires , et il en résulte
des ocres jaunes ou brunes , qui cessent d’avoir
le caractère d’une véritable espèce.
3. Les géodes ferrugineuses de cette même variété
ont été nommées Ætites ou pierres d,’Aigle
, d’après l’opinion ridicule que les aigles en
portaient dans leurs nids, pour faciliter la ponte.
On a beaucoup vanté ces géodes comme remèdes
ou comme préservatifs. Pline dit plus vrai qu’il
ne pense, lorsqu’il assure qu’il n’y a que celles qui
ont été retirées du nid d’un aigle, qui aient de
la vertu (1). Quelques auteurs ont cru que ces
géodes étoient originairement des’ pyrites , qui
n’avoient fait que changer d’organisation , par les
altérations successives qu’avoient subies les différentes
couches dont elles étoient formées. Mais le
sentiment le plus général est que la matière py-
riteuse a été remaniée par un liquide, qui a produit
la géode, comme d’un second jet , en lui
fournissant des couches qui se sont arrangées successivement
autour d’un centre commun. Suivant
cette hypothèse , les cavités qui existent dans l’intérieur
de la géode, soit au centre même , soit
entre le centre et les couchés extérieures, lorsqu’il
y a un noyau, sont l’effet d’un retrait occasionné
par le dessèchement.
4- L’oxyde de fer globuliforme se trouve en
globules à peu près d’un égal diamètre dans un
même terrain, mais dont la grosseur varie dans
les différens lieux. Ils sont ou solitaires , ou engagés
dans une terre ferrugineuse.
Cette sous-variété forme une grande partie des
mines que l’on exploite pour les convertir en fer
forgé. Le métal qui en provient renferme quelquefois
une certaine quantité d’acide phosphori-
que, qui le rend aigre et cassant. C’est cc que l’on
appelé fer cassant à froid. Bergmann attribuoit
la fragilité de la fonte, dans ce cas, à un principe
métallique , qu’il croyoit être d’une nature particulière,
et qu’il appeloit sjderitè. Il est vraisemblable
que l’acide dont nous venons de parler a été
fourni par la terre qui accompagnoit le fer, et
qui devoit cet acide à des débris d’animaux.
5. Le fer hématite d’une couleur rougeâtre ,
nommé sanguine ou pierre à brunir, sert à polir
certains corps et en particulier les métaux. On
choisit, pour cet effet, une hématite dure , très-
chargée de molécules métalliques , et qui, par une
suite du poli qu’on lui a fait prendre à elle-même,