danscelle-ci une des forces nécessaires à l’effet,
c’est-à-dire, sans la convertir elle-même en aimant,
par le déplacement de son fluide, ce qui exigeoit
de la part de ces corps une énergie dont ils n etoient
pas capables)
i r. J’ai parlé , à l’article de la tourmaline, d’un
fait singulier que présentaient les corps de cette
espèce', et qui consiste en ce quun fragment détaché
d’une de leurs extrémités , lorsqu’ils ont été
chauffés, se trouve a 1 mstant pourvu de deux
pôles électriques , comme la tourmaline entière. De
même si l’on coupe un aimant par un bout , le
fragment se change tout à coup en aimant complet
, quoique la moitié dont il faisoit partie fut
dans un. seul état de magnétisme., J ai remis a exposer
ic i, dans un grand d é ta illa solution tres-
heureuse qui se déduit de la théorie de Coulomb,
relativement à cette espèce de paradoxe ; et comme
cette solution tient à la manière dont le fluide
magnétique est distribué dans l’intérieur d’ün aimant,
je commencerai par donner une idée de
çette distribution, en exposant, autant qu on peut
le faire, à l’aide du raisonnement, le système de
forées dont elle dép end.
Coulomb considère chaque molécule d’un aimant
comme étant elle-meme Un petit aimant dont
le pôle nord est contigu au pôle sud de la molécule
qui précède ou de celle qui suit, et réciproquement.
S’ü pouvoit exister une aiguille magnétique
infiniment déliée, et qui ne fut composée que
d’une série unique de molécules ou de petites aiguilles
partielles c , d , f , g , h , etc. (Jig- 121)»
toutes les quantités de fluide libre, soit boréal, soit
austral, d’où naîtroient les forces polaires de ces
différentes molécules, seroient égales yen sorte que
chaque pôle, excepté le pôle a de l’aiguille c et le
pôle b de l’aiguille r, étant contigu à un pôle de
nom différent , sollicité par une égale quantité de
fluide , la force de l’un balanceroit celle de l’autre
, et toute l’activité de l’aiguille totale résideroit
dans les extrémités. Car si quelque chose pouvoit
troubler l’égalité dont nous venons de parler, ce
seroient les actions isolées des extrémités sur les
aiguilles intermédiaires. Mais ces extrémités n’étant
que de simples points , les quantités de fluide correspondantes
seroient des masses infiniment petites,
dont les1 forces, s’exerçant à des distances qui, dans
ce cas, seroient censées infinies, së réduiroient à
zéro.
Concevons maintenant une infinité d’aiguilles ,
qui. étant d’abord dans le même état que la précédente
, se réunissent autour d’elle en forme de
faisceau, de manière que tous leurs pôles soient
tournés dans le même sens que les siens,, et examinons
leurs actions sur cette aiguille. Alors les
forces combinées des extrémités, ayant pour sièges
des surfaces au lieu de simples points, deviendront
infinies par rapport à ce qu’elles étaient dans