eu quelque chose qui a échappé dans les analyses,
ce que ne permet pas de présumer l’habileté des
mains auxquelles nous les devons , ou que le principe
aqueux que l’on a regardé jusqu’à présent
comme un simple intermède nécessaire à l’agrégation
régulière des molécules intégrantes , appartient
à l’essence même de ces molécules.
La gangue du diaspore est une roche argilo-
ferrugineuse ; nous n’avons aucune indication précise
sur ses gisemens § mais tout ce que nous con-
noissons d’ailleurs de cetté substance , concourt à
lui assigner une place distincte parmi les substances
terreuses.
VIII. E c u m e d e t e r r e d e s A l l e m a n d s .
Schaumerde, Emmerling, t. I , p. 484. L’écumè
de terre, Brochant, t. / , p. 55y.
Ce minéral, tel que je l’ai observé, est en petites
masses -d’une couleur blanche nacrée ; ( suivant
Emmerling , la couleur varie entre le blanc-jau-
natre et le blanc-verdâtre). Ces masses sont composées
de feuillets très-minces que l’on peut séparer
avec des précautions , et qui se laissent très-aisément
plier , sans aucune élasticité. Cette même
substance est très-tendre ; elle tache les corps par
un léger-frottement, et ses parcelles, passées entre
les doigts, y adhérent sous la forme d’un enduit
un peu onctueux, Elle se dissout avec une vive
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effervescence dans l’acide nitrique. Wiegleb qui
l’a analysée, n’y a trouve que de la chaux et de
f acide carbonique.
, L’écume de terre a beaucoup de rapports avec
le spath schisteux ( voyez ce mot). Celui-ci est
seulement plus dur, et ne taphe point les doigts.
Emmerling présume que l’on pourroit réunir ces
deux substances.
* On trouve l’écume çle terre à Géra, en Misnie ;
et à Eisleben, en Thuringe, dans les montagnes •
calcaires.
IX. E m e r a u d e d e F r a n c e ?
Emeraude de France, Bournon ,journ. de phjs.,
juin, 1789, p. 453.
L’opinion qu’il existe des émeraudes en France a
pour auteur le célèbre Bournon, qui regardoit
comme tels de petits cristaux en prismes hexaèdres
réguliers, qu’il avoit trouvés dans le ci-devant
Forez, où ils occupoient le même filon de
feld-spath, qui a offert depuis à l’observation de
ce naturaliste, la substance que nous avons nommee
feld-spath apyre. La dureté de ces cristaux va-
rioit beaucoup 5 les uns, , suivant Bournon, avoient
celle de l’émeraude ordinaire , et les autres se lais- •
soient facilement entamer. J’en ai vu dans la collection
du Cit. Gillet, sur lesquels la pointe d un
couteau laissoit un trace très-sensible. Leur couleur
est tantôt uniformément verdâtre, et tantôt