rhomboïdal d’environ iood et 8od, lequel se sou-
divise dans le sens des petites diagonales de ses
bases. Les coupes ont un éclat qui tire sur celui de
la nacre, et sont à peu près également nettes dans
les trois sens, dont deux appartiennent aux pans
du prisme, et le troisième est situé diagonalement.
Cette égalité, qui n’est pas ordinaire dans les cristaux,
si ce n’est lorsque les faces primitives aux«
quelles les joints correspondent sont elles - mêmes
égales, m’a suggéré le nom de triphane, que j’ai
donne a la substance dont il s’agit. La cassure ,
qui a lieu dans le sens transversal, est terne, raboteuse
et écailleuse. Le triphane raye le verre et
etincelle par le. choc du briquet. J’ai trouvé 3,1923
pour sa pesanteur spécifique.
Suivant les observations de Vauquëlin, le tri-?
phane, chauffé dans un creuset, se délite en trèsx
petites parcelles lameljiformes, dont la plupart sont
d un jaune d’or, semblable à celui de certains
morceaux de mica. Les autres sont d’un gris foncé ;
mais, dans l’intervalle de quelques jours, les pre*
mières perdent leur éclat, et deviennent d’un gris
foncé, comme les secondes. On obtient des effets
analogues, en employant le chalumeau, et si l’on
pousse le feu, les parcelles se réunissent et se fon«
dent en un globule grisâtre.
Vauquëlin ayant analysé un quantité de cette
substance , du poids d’environ 2443 milligrammes,
ou 46 grains, a eu le résultat suivant.
Alumine. ............. . . , ................. 24,0.
Chaux......................... . ............... 5,0.
Oxyde de fer ............ 5 0.
Perte ....... 9,5.
100,0.
Le Cit. Lelièvre a , depuis plusieurs années, dans
sa collection, des morceaux de triphane, qui ont
été rapportes de la mine de fer d’Uton, en Suder-
manie , sous le nom de zéolithe. Cette substance y
accompagne un feld-spath rougeâtre. Il est visible
qu’elle ne peut appartenir à aucune des espèces
qui ont été appelées zéolithes. Elle a quelque
ressemblance avec le feld-spath \ mais sa structure
seule l’en distingue très-sensiblement, et la réunion
de ses caractères paroît indiquer une espèce particulière.
On ne peut guère douter que le triphane ne
soit le meme minéral auquel M. Dandrada a donné
le nom de spodwnene, qui signifie couvert de cendre.
La description qu’il en donne s’accorde avec
la nôtre, relativement à la dureté, à la couleur
et à la pesanteur spécifique, qui, selon .lui, est
3,2i 8. Mais il dit que les fragmens de spodumène
sont des prismes rhomboïdaux de I25d et 55d,
ee qui paroit supposer qu’il n’a aperçu que le
joint naturel situé diagonalement dans le prisme
dont j’ai parlé plus haut, et l’un des joints qui