avec lesquelles Ü se combine. Si l’on fait abstraction
du mélange de silice et autres substances accidentelles,
les variétés que nous avons citées
donneront la série• suivante de couleurs, blanc,
rose, violet, brun, noir, qui correspond à une
gradation croissante de quantités d’oxygène. Mais
j squ ici cette gradation n existe que partiellement
dans les variétés de manganèse pur, ou à peu près ;
en sorte que pour la compléter, il faut avoir égard
aux variétés mêlées de principes hétérogènes,
3. Le manganèse pseudoprismatique des Céven-
nes, est une des mines de ce métal les plus pures qui
soient connues. Le Cit. Chaptal ayant exposé à
une forte chaleur 122 grammes de cette mine , en a
retiré environ 8,5 *****»?' de gaz oxygène. Ce qui
restoit dans la cornue étoit un oxyde gris, dont
une partie étoit incrustée dans le verre fondu,
et lui avoit communiqué une très - belle couleur
violette (1).
Le manganèse métalloïde jouit aussi communément
d’une grande pureté. Vauquelin en a analysé,
dans lequel il n’a point trouvé de fer; et il
paraît que c’est sans fondement que l’on a attribué
à la présence de ce dernier métal l’aspect métallique
de la variété dont il s’agit.
4. On avoit reconnu depuis long-temps l’existence
de la baryte dans certaines masses de man(
1) Elém. de chimie , t. I I , p. 256.
ganèse. Les expériences de Vauquelin et de Dolo-
mieu sur celui de Romanèche, ont fait penser à
ces deux savans que, dans cette substance,la baryte
étoit réellement combinée avec l’oyde de manganèse
(1 ), ce qui semblerait être indiqué par la
dureté de la masse, sensiblement plus grande que
celle de l’un ou l’autre des principes composans.
Nous n’avons “cependant pas fait de cette substance
une espèce distincte, parce quil nest pas
prouvé que l’union de la baryte avec le manganèse
constitue ici une molécule integrante dune
forme particulière. Il semble, au contraire, que le
manganèse soit à nu, et ne forme avec la baryte
qu’une de ces associations, qui, pouvant avoir lieu
dans toutes sortes de rapports, ne présentent point
le type d’une véritable espèce.
X Ie. G E N R E.
A N T I M O I N E .
Antimonium, Waller., t. I I , p. 194. Stibium,
Lin., syst. nat., edit. i 3 , cura Jo. Frid. Gmelin,
t. I l l , p. 299. Antimoine , de Lisle, t. Ill 3
p. 44. Id .3 de Born, t. I I , p. i 3 6. Id., Sciagr,,
t. II, p. 242. Spiessglanz, Emmerling, t. I I ,
(1) Journ. des mines, N°. 1 9 , p. 43.