tière pyriteuse qu’elle renferme, se nomme am-
pelite ou terre à vigne , parce qu’on croit que
quand elle se trouve dans un vignoble, elle tue
les vers qui monteroient aux vignes. Lemery 3 dict.
des drogues simples, p. 38.
d. Argile schisteuse novaculaire. Coticula, Waller.
, 1 .1 , p. 353.
Vulgairement pierre à rasoir.
Formée de deux lits superposés, l’un noirâtre,
l’autre jaunâtre, tellement appliqués entre eux que
l’on ne peut saisir aucun joint pour les séparer.
La partie jaunâtre est plus compacte que l’autre
et se divise plus difficilement par feuillets. Se
trouve près de Liège.
Argile schisteuse impressionnée.
Nous appelons ainsi toutes les argiles schisteuses
qui renferment entre leurs feuillets , soit
des squelettes de poissons et autres animaux qui
y ont formé leur empreinte, soit des dessins en
relief ou en creux de différens végétaux, tels que
les roseaux, et surtout les polypodes, les poly-
trics et autres plantes de la famille des fougères.
Les argiles sont susceptibles d’une infinité de
modifications qui tiennent à la nature des substances
dont elles sont formées, aux quantités relatives
de ces substances, au degré de finesse de
leurs particules, etc. ; en sorte que chacun des
terrains qu’on nomme argileux peut fournir un
nombro
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nombre plus ou moins considérable de variétés,
qui différeront à quelques égards, soit entre elles,
soit par rapport aux variétés situées dans d’autres
terrains.
Ainsi, on trouve à Montmartre, près de Paris,
une argile glaise qui participe des propriétés de
l’argile schisteuse, en ce qu’ellé est feuilletée.
Sa surface est d’un gris - bleuâtre mouçheté de
taches blanchâtres. Ses feuillets sont minces, et se
séparent avec facilité.
Le même terrain renferme des lits considérables
d’une argile schisteuse, dont Werner a fait une
espèce à part, qü’il a nomméepolierschiefer, c’est-
a-dire, schiste a polir, parce qu’on l’a rèconnue
propre à cet usage ; ( id. , Emmerling, t. I I I ,
p. 334 ). Elle est, tendre et facile à briser ; elle
happe fortement à la langue; plongée dans l’eau,
elle l’absorbe rapidement ; il se dégage des bulles
d air, et l’on entend une espèce de frémissement ;
ainsi humectée, elle donne une odeur argileuse
très-marquée. Sa poussière, mise dans le même
liquide, ne s’y agglutine pas. Cette argile, dont
la couleur est, en général, le gris clair, tantôt
se délite très-facilement, et tantôt n’est qu’imparfaitement
feuilletée. Elle perd, par la calcination,
environ | de son poids, et devient rougeâtre. Elle
sert d’enveloppe aux masses tuberculeuses de la
variété de quartz-résinite, que l’on a appelée mé-
linite ou pechstein de Menil-le-Montant.
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