l’empreinte de la même face, mais en relief : on
diroit que la fougère , après avoir produit la première
empreinte sur une couche d’argile molle, a
disparu, et qu’après le dessèchement une seconde
couche est venue se mouler en relief dans la cavité
de cette empreinte, ce qui n’a nulle vraisemblance.
Brugnières suppose, avec plus de raison,
que la fougère qui s’étoit déposée sur la matière
schisteuse détrempée d’eau, a été recouverte par
un nouveau dépôt. Dans la suite, la fougère , ou
réduite en charbon, ou pénétrée par les parties
les plus atténuées de la matière schisteuse , s’est
incorporée et comme identifiée avec celle-ci ; en
sorte que quand on détache les feuillets, le relief
que l’on aperçoit est formé par la substance
même de la fougère, que l’oeil confond avec celle
de la pierre, et le creux par-son impression; et
parce que le côté de la fougère qui porte les fruc^
iifications a dû contracter avec la matière argi-
leuse une plus forte adhérence que le côté stérile
qui est lisse, il arrive presque toujours que
quand on sépare un feuillet de l’autre, c’est ce
second, côté qui paroît à découyert et forme l’empreinte
en relief (i),
( i ) Journ. d’hist. n a t ., N p. 4 , p . 125 et suiy.
m a R G I L E C A L C A R I F È R E OU MARNE .
Marga argillacea, Waller., 1 .1 3p. 72. Mergel,
Emmerling, t. I 3 p. 491. La marne, Brochant,
t. 1 3 p. 569.
Peu ou point ductile, lorsqu’elle est humectée ;
soluble, en partie, dans l’acide nitrique; le résidu
est plus ou moins considérable, suivant que l’argile
ou le calcaire prédomine dans le mélange. Sa
dureté varie, comme celle de l’argile ordinaire,
et il y en a de pulvérulente. Ses couleurs les
plus ordinaires sont le jaunâtre, le blanchâtre et
le gris-bleuâtre,
a. Marne sphéroïdale cloisonnée ; dés oy jeux
de Van-Helmont, de Lisle 3 t. ï , p. 565 et 567 ; et
t. I I , p. 604, Ludus Helmontii, Waller., t. //,
p. 395. Masse orbiculaire, qui, en se desséchant,
a subi dés ruptures en différens sens. Les interstices
ont été remplis, dans la suite, par une matière
ordinairement calcaire , qui est quelquefois saillante
au-dessus de la surface du hidus. Le tout
représente un assemblage de prismes tétraèdres,
pentaèdres, hexaèdres, etc., d’une substance terreuse
et grisâtre, séparés par des cloisons d’un,
blanc plus ou moins décidé.
A n n o t a t i o n s .
1. L’argile conserve son nom, tant qu’elle renferme
peu de matière calcaire, et ce n’est que