ment vers le nord , devient le siège de l’action exercée
par l’un des fluides, et que celle qui regarde
le sud, manifeste l’action de l’autre fluide.
A l’égard des dénominations .qu’H convient de
donner à ces fluides, celles de Jluide boréal et de
fluide austral, se présentent tout naturellement.
Mais il y a , par rapport à l’application de ces
noms aux deux pôles de l’aimant, une observation
à faire, qui tient à la manière de dénommer
ces pôles eux-mêmes. Suivant 1 acception
commune, le pôle boréal est celui qui se
tourne spontanément vers le nord, et le pôle austral
celui qui regarde le midi. Mais nousrverrons dans
la suite que le globe terrestre fait la fonction d’un
véritable aimant. Nous verrons de plus, que deux
aimans se repoussent par les pôles de même nom,
et s’attirent par les pôles de différens noms. Il
en résulte que dans une aiguille aimantée, l’extrémité
tournée vers le nord est dans 1 état contraire
à celui du pôle de notre globe, situé dans la partie
du nord ; et comme ce dernier pôle doit être
le véritale pôle boréal, relativement au magnétisme,
ainsi, qu’il l’est à l’égard des quatre points
cardinaux , il paroît plus convenable de donner le
nom de pôle austral à l’extrémité de l’aiguille, qui
est tournée vers le nord, et celui de pple boréal a
l’extrémité opposée. Nous adopterons, eu conséquence,
ces dénominations, qui sont;déjà usitées
en Angleterre ; et, par une suite nécessaire, nous
nommerons
nommerons Jluide austral , celui qui sollicite la
partie de l’aiguille laf plus voisine du . nord , et
Jluide boréaly celui qui réside dans la partie située
vers le midi.
6. Il en est du magnétisme, comme il en seroit.
de l’éleétricité, s’il n’exist.oit dans la nature, que
des corps parfaitementidio-électriquesv Chaque aimant
n’a jamais que sa quantité naturelle de fluide \
qui est constante ; en sorte qu’il né peut ni recevoir
d’ailleurs une quantité de fluide, additionnel, ni
céder de celui qu’il possède par sa nature, et que.
îe passage à l’état de magnétisme dépend uniquement
du dégagement des deux fluides qui composent
ïe fluide naturel, et de leur mise en activité
dans les parties opposées du fer.
Cette théorie exclud , comme l’on voit, les
atmosphères et les effluves magnétiques^ dont
l’existence est d’ailleurs contredite par une partie
des faits, et qui n’offrent, à l’égard des autres, que
des explications vagues et lâches, ce qui est ne
rien expliquer. Nous leur substituons des forces ,
dont la loi demontree, a laide d’une, première observation,
sert ensuite à lier étroitement tous les,
faits entre, eux, par les méthodes rigoureuses du,
calcul ; et l’idée des deux fluides dans lesquels,
nous faisons résider cOS forces , idée dont la théorie
pourroit absolument se passer, ne sera, si l’on
veut, qu’une hypothèse propré à aider nos conceptions
, en. les rapportant à des êtres qui font
Tome IV. B