they et Néergaard, présentent deux modifications
différentes, relativement à leurs caractères extérieurs.
Les uns sont des prismes aciculaires, d’une
couleur grise ou blanchâtre , déformés par des
cannelures longitudinales , qui ne m’ont permis
de déterminer ni le nombre, ni les incidences de
leurs pans. Us sont sensiblement lamellenx dans le
même sens. La plupart sont translucides, et quelques
uns ont une assez belle transparence. On les.
prendroit, au premier coup d’oeil, pour des aiguilles
de mésotype. Mais ils diffèrent de cette,
substance, en ce qu’ils sont assez durs pour rayer
le verre par leurs parties anguleuses, et en ce
qu’ils n’acquièrent aucune électricité par la chaleur
, et ne se dissolvent pas dans l’acide nitrique.
Suivant M. Dandrada, leur pesanteur spécifique
est 3, 6 8 . ... i . . 3 , 7 0 8 , et ils se fondent au chalumeau
, avec boursouflement, en un email d un
blanc brillant. Ces prismes tantôt sont groupés parallèlement
les uns aux autres , et tantôt se croisent
dans différentes directions. J’en ai plusieurs
qui reposent sur des lames de mica brun, où ils
sont entremêlés de chaux carbonatee cristallisée.
Dans d’autres morceaux, le scapolite forme des
prismes d’un blanc mat 1 égérement nacre, et cet
aspect paroît dû à une altération produite par la
perte que le minéral a faite de son eau de cristallisation.
En comparant différens prismes, on observe
le progrès de cette altération," et ceux ou
elle paroît le plus avancée, sont tendres ou même
friables. J’ai de ces prismes qui oiit environ deux
centimètres d’épaisseur. L’un d’eux, qui est octogone,
et a tous ses angles sensiblement de i 35d,
présente des reflets très-vifs parallèlement à quatre
de ses pans pris alternativement, et d’autres qui
ont très-peu ‘d’éclat, parallèlement aux pans intermédiaires.
J’ai vu aussi des indices de joints
naturels dans un sens perpendiculaire à l’axe.
Ces observations indiquent , pour la forme primitive
du scapolite , un prisme droit rectangulaire
, divisible sur les deux diagonales de ses
bases. Mais il reste à connoître le rapport entre
le côté de la base et la hauteur.
M. Man they a remarqué que certains prismes de
scapolite, parmi ceux qui appartiennent à cette
seconde modification , avoient • leur surface en-
duitè, en tout ou en partie, d’une croûte semblable
à du mica argentin, ce qui les rapprochoit
des cristaux de micarelle. ( Voyez ce mot ).
C’est ce qui a fait présumer à cet habile naturaliste
que le scapolite et le. micarelle avoient
entre eux des rapports qu’il seroit intéressant de
vérifier par des observations suivies.
XIX. S p a t h c h a t o y a n t des Allemands.
Schiller spath, Emmerling, t. I I I , p. 340. Le
spath chatoyant, Brochant, t. I , p. 421.
Cette substance, telle que la présentent la plu