
et autres arbres rapetisses, unis à des hakea à feuilles subulées, à des
mimosa épineux, des piihenæa, des lossiaa, des hovea, &c.
De ce point élevé jusqu a la vallée de Jamieson, et de là jusqu’au
Mont-York, nous remarquâmes à-peu-près les mêmes végétaux, et entre
autres les horonia iedifoiia, pinnata, semilata, poiygaiifolia eîparviflora;
les tctranthera ericafolia et juncea ; les conospermum longifolium, taxifolium,
ericifolium , elUpticum, tenuifolium ; des leptomeria à fruits acides ; des co-
prosma [c. hirtella)-, le grevillea gaudichaudii, R. Brown (pl. 4 ^)> à
feuilles pinnatifides, mucronées, et à bords roulés en dessous.
Le promontoire d’York termine dans l’Ouest les montagnes de grès : il
domine la superbe plaine qui a reçu le nom de vallée de C lwyd ; on y
descend par une route très-rapide, tracée dans les flancs escarpés de
la montagne. Sur les bords rocailleux de ces précipices, dans les gorges
qui les avoisinent, se trouvent le dendrobium teretifolium, des elaoden-
drum, des senecio, Xasplénium flahellatum, le todea africana [osmunda barbata),
le polypodium biliardieri, et une foule d’autres cryptogames.
La vallée de C lw y d , laG len du Prince-régent, et les plaines immenses
qui s’y réunissent, forment des prairies marécageuses sur plusieurs points.
Elles sont couvertes de graminées des genres po«, holcus, panicum, danthonia,
paspalum, avena, triticum, hromus, chloris, cynodon, et de cypéracées,
telles que des schoenus, des carex, parmi lesquelles croissent des
renoncules, de petites centaurées [erythraa), des géraniacées, des syngénèses
à fleurs blanches, et une innombrable quantité de plantes marécageuses
, telles que des ancistrum, des geum, les drosera peltata et spa-
thulata ; les veronica plebeia, graciiis, perfoliata ; de larges tapis à’utricularia,
des euphrasia, des convolvulus et calystegia, des teucrium, \e verbena offcinalis,
des plantago , enfin d’autres plantes congénères de celles qui peuplent nos
pâturages européens, et souvent identiques avec elles.
Le pays fort irrégulier qui sépare Cox-River de Fish-River , est en
générai peu boisé. Les grands arbres qui y végètent sont très-espacés :
iis se composent sur-tout des eucalyptus à gomme blanche [white gum ],
à gomme bleue [bine gum], &c. ; ces végétaux appartiennent toujours
aux genres qui prédominent dans cette région, et souvent aux mêmes
espèces ; mais iis sont ioin d’acquérir les dimensions colossales de ceux
qui peuplent les plaines situées à l’Est des Montagnes Bleues.
A Fish-River, le sol étoit tapissé de leuiea australis en fleurs ( gravé
pl. 9 2 ) , de papayer horridum, que nous retrouvâmes aussi sur les bords
de la rivière Campbell et sur plusieurs autres points, et de nombreuses
orchidées des genres prasophyllum, diuris, dipodium, microtis et thelymitra.
Les plaines immenses de Bathurst et de Macquarie, que nous parcourûmes
successivement, offrent, comme celles que nous avions déjà
visitées, une végétation herbacée et fleurie qui nous rappeloit sans cesse
les belles prairies européennes. Combien n’est-on pas surpris et charmé
de trouver, à plus de 4000 lieues de sa patrie, 1 aspect riant, la verdure
et la fraîcheur de nos plaines humides; le coloris et le parfum deS fleurs
qui occupèrent nos premiers loisirs! Combien de souvenirs doux et tou-
chans ne nous retracèrent pas les brachiscome, pris au premier abord
pour des bellis! i e me surpris même, je crois, à en détacher ies rayons
symboliques que j’interrogeois involontairement.
Q u ’il étoit agréable et facile de se tromper à la vue de ces plantes, et
des ranunculus lappaceus, inundatus; des geranium retrosum, parvifiorum et
sanguineum ; des cynoglossum, des euphrasia, des salvia, des ajuga, des
teucrium, des prunella, des turritis [t. glabra), des lepidium hyssopifoliiirn,
des sida, des convolvulus [c. erubescens) et calystegia [c. marginata); des
polymeria [p. calycina), figurant nos convolvulus arvensis et altheoides; des
veronica ( v. plebeia, lahiata, gracilis et perfoliata), des epilobiiim, des viola,
des lythrum et des hypericum [ascyrum), le linum usitatissimum, & c . , qui représentent
si bien les plantes de la France! Aussi jamais illusion ne fut
plus complète, plus enivrante.
C e fut sur les montagnes granitiques qui dominent ces plaines , que
nous trouvâmes ie cèdre de la Nouvelle-Hollande ( callitris spiralis ) , formant
à lui seul de petites forêts; Xisotoma axillaris (gravé pl. 7 0 ) , qui
semble se plaire sur les roches nues.
Tandis que le long des torrens, sur le bord des rivières, et dans tous
les lieux humides, on voyoit croître avec profusion la variété du sida
pulcherrima (r. lawsonn), des lotus à fleurs blanches et à fleurs jaunes,
des teucrium, des hydrocotyle, des oxalis, des galium, &c.
Près des établissemens et jusque dans les champs cultivés, nous rencontrâmes
Xammolium spathiilatum, pl. 90 ; une autre synanthérée voisine