
Il est facile de concevoir d’après ia disposition des nervures, qui
sont ies mêmes dans toutes ces plantes, et qui ne diffèrent entre elles
que ]tar des dimensions relatives à celles des feuilles, que les sores
puissent être rangés sur u n , deux ou trois rangs parallèles à la nervure
principale. On peut aussi facilement admettre que, dans une pius
grande croissance de la plante, dans des circonstances plus favorables
enfin, ces séries de fructifications soient portées jusqu’au nombre de
quatre, de cincj ou même plus, sans que pour cela la plante méritât de
changer de nom spécifique. A ces deux caractères constans fournis par
les nervures et ies points correspondans aux sores, vient s’en réunir un
troisième qui appartient encore à l’organisation. Il consiste en une sorte
de contorsion ou de gibbosité, que forment toutes les côtes principales
des folioles, près du point de leur insertion sur ie rhachis, et dont
ia force est toujours en raison inverse du développement de la
plante.
Gette sorte de nodosité, pius ou moins prononcée dans les échantilions
de notre herbier, est sur-tout fort remarquable sur la variété que
nous supposons devoir être le polypodium albo-punctatum de M. Raddi ;
eile n’avoit point échappé à MM. Langsdorff et Fischer (Ao«.//. Amr.
tab. I 2 ) qui l’ont rendue sensible dans la gravure du polypodium meniscifolium.
Si elle est moins apparente dans le polypodium neriifolium de
Schkuhr, cela tient sans doute à l’état de modification de la plante,
ou peut-être à ce que ce savant botaniste se sera bien plus occupé de
l’ensembie de cette fougère que de ses détails minutieux ; conjecture
que la disposition rameuse des nervures de sa plante sembleroit confirmer.
La coupe des pétioles montre, sur une variété à quatre rangs de
sores ( var. A ) , seize faisceaux fibreux médulliformes entourés de vaisseaux
noirs, dont deux intérieurs beaucoup plus gro s , cintrés de dedans
en dehors, et soudés dos à dos comme dans certains asplénium.
Les variétés p. triseriale ( var. y ) , neriifolium ( var. /3 ) et hrasiliense
(var. et) ou albo-punctatum, beaucoup pius réduites dans ieurs formes,
n’en ont ordinairement que huit, dont deux, beaucoup plus grands , sont
de plus en plus rapprochés et soudés.
26 . P o l y p o d ium d i s t a n s .
P . distans. R a d d i, PI. Bras. p a g . 21 , tab. 3 i .
P . triseriale. R a d d i , Syn. fil. Bras. pa g . 9.
P . neriifolium (va r . y ) . Gaudichaud, mss.
In Brasiliâ (Rio-Janeiro '.
2 7 . P O L Y P O D IU A I A L B O -PU N C T A TU A I .
P . albo-punctatum. R a d d i, Syn. fil Bras. p a g . 9 ; idem P l. Bras. p a g . 2 1 , tab. 30.
P . brasiliense. P o ir e t, Encycl. 5, p a g . 525.
P . neriifolium ( var. « ). Gaudichaud, mss.
In Brasiliâ (R io -J an e iro ).
28. P O L Y P O D IU A I D E C U R R E N S .
P . decurrens R a d d i, Syn. fil. Bras. p a g . 9 ; idem Plant. Bras. pa g . 23 , tab. 3 3.
In Brasiliâ (Rio -Jane iro ).
2 9 . P o l y p o d iu m TENELLUM.
P. tenellum. Forst. Prodr . n.° 44o ; R . Brown, Prodr . pa g . i 4 7 ; Ychk. C r y p t .
p a g . I 5, tab, 16 .
In Novæ-HoIIandiæ orâ orientali ( Port-Jack.son).
Cette fougère est privée de fructifications : elle offre une foule d’a nomalies
qui me feroient presque douter de son analogie générique.
D ’une tige cylindrique, grosse comme une plume de corbeau, recouverte
d’écailles peitées, rousses, brunes au centre, partent des feuilles
glabres, pinnées, à pinnules alternes, linéaires-lancéolées, à bords ondulés,
tronquées et quelquefois légèrement auriculées à la base supérieure,
cunéiformes à la base inférieure; pétioiées; à pétioles articulés avec le
rhachis, qui est sillonné, écailleux; à écailles linéaires, caduques.
Les nervures sont alternes, simples dans les deux tiers inférieurs,
dichotomes ou fourchues supérieurement, à bifurcations submarginales,
terminées par un petit point épaissi, dont l’intérieur , qui est un peu
plus court, devient fructifère; l’autre se bifurque parfois. La coupe des
tiges présente deux faisceaux fibreux , médulliformes, alongés , cintres
de dedans en dehors, à vaisseaux inégaux comme dans les tiges de
toutes les fougères grimpantes ; celle des pétioles en montre deux aussi,
mais dans une position to u t - à - fa it opposée, c’e s t - à -d i r e , cintres de