
l á V O Y A G E A U T O U R D U M O N D E .
genre corymbiim. O n y trouve de plus des morea, des gladiolus, des
ixia, d’élégantes des borosma, des agathosma et des diosma, qui
parfument fa ir de leur odeur pénétrante ( i ) ; un disa à fleurs bleues
( diM coelestis ) , et plusieurs autres orchidées ; des bruyères nombreuses
remarquables par la diversité de leurs formes et de leurs couleurs ;
des brunia à fleurs agrégées; des sarcocoliers [penaa), des hloeria et des
stilhe; des drosera; ie cunonia capensis, le pkctronia corymhosa , le rhinanthus
capensis, et des rosacées dioïques du genre clifforüa, dont une
espèce, le clif. odorata, se distingue par des stipules amplexicaules qui
supportent les feuilles.
L ’eau de f aiguade du C ap , soumise à faction de quelques réactifs ,
a donné les résultats suivans :
Sa v e u r .......................................................... ° -
O d e u r .......................................................... ° •
C o u l e u r ........................................................ Claire.
T e in tu re de c u rc um a ............................ ° -
— de noix de g a lle s.................... o .
.------------ de to u rn e so l............................ o •
S a v o n ............................................................. Q u e lq u e s flocons.
Ammoniaque liq u id e ............................... o .
Acide su lfu riq u e...................................... o .
n itr iq u e .......................................... o .
h y d ro ch lo riq u e ......................... o .
H ydro ch lo ra te d ’é ta in ............................ T ro u b le léger.
--------------—— de b a rite ........................ o .
Nitra te d’a rg e n t......................................... P ré c ip ité as.sez abo n d an t.
O x a la te acidule de p otasse................... T ro u b le très-faible.
C e qui démontre qu’elle contient une assez grande quantité d’hy-
drochlorates, un peu de chaux, &c.
Il suffit d’avoir éprouvé un coup de vent en rade du C ap de Bonne-
Espérance , pour expliquer l’abondance des hydrochlorates qu’on observe
dans feau de toutes les sources du pays. Dans ces ouragans, le vent
souffle avec une force inconcevable ; la m e r , ne pouvant fuir assez vite
sous l’effort qui la presse, s’élève et moutonne ; les vagues écumantes se
heurtent, se b risent, et par leur choc lancent dans l’espace une si
grande quantité de bulles d’eau dans un état de division extrême, que
presque toujours fa ir en est obscurci.
Ces sortes de torrens aériens, qui, pendant notre séjour dans la rade
du Cap , ont constamment eu leur direction de l’Ouest à l’Est ( du large
vers la te r r e ) , entraînent avec eux une fort grande quantité d’eau salée,
qu’ils vont déposer sur les montagnes et dans les forêts de l’intérieur
du pays.
(1) L ’odeur de la terre ne peut être révoquée en doute; c’est ce que pourront affirmer tous
les marins. N ’ est-ce pas cette odeur q u i, dans les premiers temps des navigations lointaines,
ranima le courage abattu des compagnons de l’immortel Co lomb long-temps avant qu ils
eussent aperçu les rivages américains! N u l doute aussi que la constitution du sol n influe
sur cette od eu r, qui d’ailleurs doit varier à l’in fin i, selon les végétaux qui s y trouvent.
Q u i ne sait que l’ air du C a p , chargé des émanations des diosma, des barosma et des agathosma
, annonce la présence de ces plantes à plus de 20 lieues à la ronde ! Q u e l botaniste n a
pas été attiré d’une très-grande distance par l’odeur pénétrante de \’admandra umbellata !
l'oyttÿi de rUranie. — Botanique.