
falcata, espèce fort élégante gravée parmi les Planches de cet ouvrage,
pi. 25.
On distingue encore une nouvelle espèce de xerotes ( xerotes Peronii ) ,
qui est tout-à-fait ligneuse; un dianella, un asparagus ou tricoryne, un
anthobolus; un beaufortia trouvé en fruit, et un olax ; quelquespimc/ra;
Xhakea arhorescens, ou espèce fort rapprochée; un ffrmY/zz; [grevillea dam-
pieriana ) , à fleurs jaunes, voisin du grevillea chrysodendron ; un cassytha ( c.
tomentosa), de nombreux trichinium nouveaux; un boerhaavia [h. muta-
bilis) , à quatre étamines, analogue à l’espèce qu’on trouve dans les îles
Moluques et les îles Mariannes; plusieurs solanum ligneux [s. lasiophyllum,
J. orbiculatum), un nicotiana [n. undulata) , une asclépiadée du genre
sarcostemma [s. australe)-, une convolvulacée, duperreya [d. sericea), fort
curieuse, à capsule monosperme, dont le calice prend beaucoup de développement
après la fécondation et la chute de la corolle ; ie stenochilus
signalé par M. R. Brown [s. tomentosus)-, quelques borraginées des genres
heliotropium et trichodesma ; un eremophila, un jasminum ( mongorium ) ; un
goodenia à deux styles , décrit et gravé sous ie nom de distyHs berardiana,
planche 8 i ; un leschenaultia à fleurs purpurines ; les scavola crassifolia,
tomentosa , glohulifera et spinescens ; une espèce A’orohanche, la première
qu’on ait trouvée sur ce continent, plante fort remarquable pour ces
climats; de nombreuses syngénèses des genres sonchus, helichrysum, hra-
chyscome, gnephosis, syloxerus, podosperma, senecio, gnaphalitim, podolepis,
Sic., offrant beaucoup d’espèces nouvelles et quelques genres innommés;
une crucifère aromatique du genre Icpidium ( /. HnifoHum ) , un géranium,
àes hibiscus (lagunea), des sida [sida calyxhimenia), et autres malvacées;
ie buttneria gaudichaudii et le kcraudrenia hermanniafoHa ; et parmi les myr-
toïdes , des leptospermum, des melaleuca , une espèce nouvelle depileanthus,
une de calsytegia, et un genre nouveau nommé lamarchea, remarquable
par la réunion de ses étamines en un seul corps tubulé, qui se partage
au sommet de manière à former cinq lobes subdivisés eux-mêmes en dix
ou douze filets inégaux portant des anthères, planche i 10.
On y trouve aussi une légumineuse remarquable par des bractées en
cornets, que nous rapportons au genre kennedia [k. bracteata, pl. 1 1 3 ) ,
des glycine, un petit lotus herbacé, un indigofera tomenteux , un jacksonia
épineux , des mimosa ( acacia ) , et deux arbrisseaux de la tribu des
casses, l’un le cassia chatelainiana, planche i i i , l’autre qui forme un
genre nouveau sous le nom de labichea [L cassidides), planche i 12.
Je dois signaler de p lu s , des tribulus ( t. macrocarpa ) , des roepera
[r.fabagifolia. Ad. Juss. ), des diplolæna [d. grandiflora), des dodonxa, des
euphorhia, et, parmi les plantes de cette dernière famille, un arbrisseau
qui a reçu ie nom d’adriana, en l’honneur de M. Ad. de Jussieu, botaniste
déjà célèbre, fils du savant auteur du Généra plantariim (i). Ce
genre compte de nombreuses espèces, notamment dans la partie orientale
de ce continent, planche i 1 6.
Je joindrai à cette longue énumération, une foule de plantes vulgairement
nommées littorales, qui croissent, non sur le rivage de la mer
comme leur nom semble l’indiquer , mais bien , et par une exception fort
singulière, sur les bords de plusieurs étangs circulaires situés dans l’intérieur
de ia presqu’île Péron, lesquels, jusqu’à ce jour au moins , ont constamment
été trouvés desséchés. II est probable qu’à certaines époques de
l’année ces étangs reçoivent par infiltration les eaux saumâtres du bras de
mer ou des lacs qui ont été observés dans l’intérieur du pays; car rien
ne permet de supposer qu’il puisse y avoir la moindre communication
directe. C e sont des chenopodium o\\ enchylana, des rhagodia, des salsola,
des salicornia, des statice ou taxanthema, des frankenia, & c . , qu’on ne
rencontre nulle part ailleurs sur toute la partie visitée de la baie ; plantes
qui, d’ordinaire, ne se trouvent que dans les marais maritimes de l’un
et l’autre hémisphère.
Je dois dire, pour terminer ces renseignemens, que ce malheureux
pays n’offre pas une seule production alimentaire végétale. On ne peut
considérer comme te lles, les nombreuses algues que la mer jette sans cesse
sur les plages ; les sommités charnues des mesembrianthemum, des salicornia,
un hibiscus à feuilles glabres, un lepidium assez abondant. Dans une nécessité
absolue, comme celle qui pourroit résulter d’un naufrage, ces
plantes seroient à-peu-près les seules dont on devroit faire usage.
Jusqu’à ce moment, il n’a pas été observé un seul filet d’eau douce sur
toute la presqu’île Péron ni dans l’île Dirck-Hatichs.
(i) M. Adrien de Jussieu vient d’être nommé professeur de botanique rurale au Jardin du roi.