
foule de varie'te's qui ne sont évidemment formées que par la différence
des climats, des iocalités, des expositions.
Et qu’on ne pense pas qu’un examen superficiel nous ait suggéré
cette idée de réduction; elle s’est fortifiée dans notre esprit jusqu’à
i evidence par une foule d’observations que nous avons recueillies. Nous
pourrions, à 1 appui de notre façon de v o ir , citer le développement
extrême ou ia grande altération des formes qui se font remarquer dans
plusieurs espèces identiques et très-communes de toutes les séries des
végétaux ; mais ies données de cette nature abondent, se pressent pour
ainsi dire, dans ia fainilie des fougères; et il suffiroit, pour faire partager
aux naturalistes notre conviction, de rappeler ies asplénium radicans
[diplai. varium), polypodium grammitidis, polyp. pseudo-grammitis, davallia
ferruginea, & c . , toutes celles enfin de ces plantes que nous avons précédemment
offertes comme exemples.
Eorcé de nous renfermer le plus possible dans ies bornes très-étroites
qui nous sont prescrites, nous traiterons des propriétés médicinales et
usuelles des fougères dans un article consacré à envisager sous ce rapport
toutes les plantes recueillies dans ie voyage.
Quant aux noms donnés aux végétaux de cette famille par les habitans
des pays que nous avons visités, iJs seront placés à la suite des
espèces auxquelles ils appartiennent, et il en sera dressé plus loin un
catalogue complet.
L E Q U I S E T A C E Æ , R i c h a r d .
E Q U I S E T U M , L i n n .
I . E q u i s e t u m e l o n g a t u m .
E . elongatum. Decand. et Willd. Sp. pl. 5 , p a g . 8.
E. hyemale. Bory.
In insulis Mauritianâ et Borboniâ.
Cette espèce, la seule que j’aie rencontrée dans ie vo yag e, s’est
perdue dans notre naufrage. Je la devois à l ’obligeance de M. Jules
Néraud, qui l’avoit cueillie dans l’intérieur de l’Ile-de-France.
II. E Y C O P O D I A C E Æ , S w a r t z .
Nous adoptons , pour ia classification des lycopodes, l’ordre établi par
W ilid en ow , afin de nous conformer, autant cju’il sera possible, à la
marche qu’ont suivie nos prédécesseurs ; mais nous en changerions peut-
être , s i, nous livrant à des recherches générales sur les plantes de cette
famille, nous observions, plus scrupuleusement qu’on ne l’a fait jusqu’ic i,
les organes reproducteurs, ie mode de développement, et sur-tout I organisation
interne de ces plantes.
Nous pensons , en effe t, que de l’examen de ces diverses parties
résulteroient des caractères de sections beaucoup plus sûrs que tous
ceux qu’on a employés.
N ’ayant examiné à fond que les lycopodes du voyage , nous nous
bornerons à faire connoître quelques-unes des remarques que nous avons
faites à ce sujet.
Pour ce qui concerne la coupe transversale de leurs tig e s , ies ly co podes
de la première, de ia seconde et de la troisième section , n’ont
qu’un seul faisceau de fibres médulliformes ; le lycopodium iiliginosum ,
que nous conservons dans cette dernière section, en a toujours deux,
ce qui nous détermineroit à le placer parmi les s É l a g i n o ï d e s , qui
toutes en ont constamment plusieurs (de 2 à 4 )-
Les L Y C O P O D IO ID E S , qui composent la quatrième section, offrent des
anomaiies remarquables, q u i , par la su ite , serviront peut-etre à former
des caractères spécifiques : ainsi, les lycopodium patulum [ v d plumo sum) ,
pennigerum, jiingcrmannidides, & c . , n’ont jamais qu’un seul faisceau de fibres
médulliformes, tandis cpxe les lycopodium marginatum, pouioliianum, & c . ,
qui appartiennent essentiellement au même groupe, en comptent deux.
Les bernhardia n’en ont aussi qu’un seu l, formant des figures diverses
(triangulaires, quadrangulaires ou en étoile) selon les dépressions de
ia tige.
Comme dans les autres fougères, ies faisceaux de fibres médulliformes
des lycopodes se divisent au sommet pour donner naissance aux
rameaux, &c. ; dans quelques espèces, et spécialement dans le lycopodium