
distinctes, ordinairement opposées, les inférieures et la terminale pé-
tiolées ; celies du centre souvent adnées ou décurrentes à la base ; toutes
auriculées. Les sores sont blanchâtres, très-irréguliers; ils ne garnissent
qu’une partie de ia longueur des lobes développés et ie sommet de
ceux qui restent à l’état rudimentaire ; d’où il résulte que cette plante a
souvent l’aspect d’un adiantum (i). Les écailles, en apparence capillaires,
sont pourtant foliacées, rousses, très-ténues, diaphanes, sans nervure
centrale, ce qui sembleroit éloigner cette espècede la section des p e d a t e æ ,
dont elle offre toutefois la majeure partie des caractères.
§ II.
7. P t e r is in d i c a .
P . frondibus ovato-lanceolatis, pinnatis ; pinnis suboppositis , lineari-lanceolatis,
acuminatis, serratis, b.isi superiore subtruncatis, in fe r io re rotundato-
auriculatis; stipite rhachibusque trisulcatis, g la b r is , rubro-bruneis.
P . in dica! Lamarck, Encycl. 5, p a g . 7 1 2 ; Sw a r li, Syn fil. pa g . 102; Willd,
Sp. pl. 5, pag. 365.
P . indica a. Gaudichaud, mss.
In insulis Moiuc cis ( P is an g ) .
Cette fougère, ies deux suivantes, qui n’en sont peut-être que des
modifications, et plusieurs autres espèces de différentes localités, forment
une section très-naturelle dans ie genre. C e lle - c i , qui n’est probablement
elle-même qu’une variété du véritable pteris indica, se fait remarquer
par des feuilles ovales-lancéolées, qui n’ont pas moins de 6 à 7
pieds, ce qu’on doit sans doute attribuer à l’heureuse influence du climat
de cette localité sur toutes les productions végétaies. Elle a des pinnules
sessiles, linéaires-lancéolées , acuminées , subcordiformes à la base ; à
nervures parallèles, simples ou dichotomes, très-ténues et rapprochées;
longues de 10 pouces à un pied sur 8 à 10 lignes de diamètre dans
ieur plus grande largeur ; à bords entiers dans le tiers inférieur, dentés
dans les deux tiers supérieurs; à dents résupinées, mucronées, formées
par la réunion de deux à cinq nervures convergentes ; des pinnules
(i) Les adiantum ont les tégumens dans les sinus des folioles; les pteris laciniés ont les
leurs au sommet des lobes.
supérieures fertiles, à bords entiers, de plus en pius réduites dans leurs
proportions jusqu’au sommet, où enfin elles n ont plus que 4 même
3 pouces, sur 3 à 4 iignes de diamètre : des pétioles et des rhachis
glabres, rouge-brun-foncé ; des vaisseaux méduiiiformes formant une
ligne irrégulièrement contournée en fer à ch e v a l, à pointes rentrées,
libres.
8. P t e r is m ic r o d o n t a .
P . frondibus pinnatis; pinnis g la b r is , sessilibus, su b oppos itis, lineari-Ianceoia
tis, acuminatis, basi superiore subtruncatis, inferiore rotundato auriculatis
, dentato-subciliatis ; fertilibus integris; inferioribus sensim minoribus;
stipite rhachique bisulcatis, g la b r is , fiavescentibus.
In insulis .Moiuccis (T im o r ).
Le pteris microdonta n’est peut-être qu’une variété du pteris indica, intermédiaire
entre ce dernier et le pteris guichenotiana , dont ii paroît
former la transition naturelle.
II diffère à\\pteris indica, « “ pm" dimension très-réduite de toutes
ses parties; 2.° par la couleur flavescente de ses pétioies et de ses rhachis,
qui n’ont aussi que deux sillons ou trois côtes; 3.“ par les nervures
moins fines, moins régulièrement parallèles et moins rapprochées, b ifurquées,
se terminant toutes au centre de dentelures resupinees, très-
ténues , dont les deux bords de ces folioles sont garnis dans toute leur
longueur. Les vaisseaux médulliformes représentent assez bien la figure
d’un fer à cheval, à base tronquée et à pointes rentrantes , presque réunies.
9. P t e r is g u i c h e n o t ia n a .
P . frondibu,« (sesqui vel bipedalibus ) fasciculatis, pinnatis; pinnis ( i-6-
pollicar ib.) subpetiolatis, linearibus, basi auriculato-cordatis, obtusè serratis;
terminali petiolatâ , e longa ta; stipite rhachique subqiuadrangularibus, flaves-
cen tibu s, unisulcatis , basi squamuloso-viilosis.
In insulis Moiuccis (T im o r ) , prope torrentes.
Cette espèce a aussi été recueillie dans le voyage aux Terres
australes, par M. Guichenot, i’un des jardiniers-botanistes de cette
expédition ; nous nous faisons un devoir de la lui consacrer.
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