
O R D R E 1. Tiges rampantes, grimpantes ou volubiles, ligneuses on
fibreuses , sèches, tenaces, même à l’état frais, souvent rameuses, et
n’ayant qu’une seule ligne centrale de vaisseaux médulliformes colorés,
figurant très-bien un canal médullaire.
C L . 4 S S E n. Fougères à tiges simples, ascendantes.
Elles se subdivisent aussi en deux ordres.
O R D R E I . Tiges compactes, dures, ordinairement droites, chargées
extérieurement d’impressions diverses.
O R D R E 2. Tiges agrégées ou fasciculées : elles se composent de la
base persistante des pétioles [stipes), disposée et fixée autour d’un axe
central qui est la tige réelle. Le diamètre de cet axe varie selon les
espèces (i).
C L A S S E I.'«
La première classe comprend toutes ies fougères à tiges rampantes,
grimpantes ou volubiles, rameuses, charnues, tendres, aqueuses et
cassantes, ou ligneuses, fibreuses, sèches et très-tenaces, même à l’état
frais. Ces tiges donnent naissance à des feuilles et à des racines éparses.
Eiles sont recouvertes décailles plus ou moins promptement caduques;
elies offrent dans leur coupe tranversale un ou plusieurs groupes de
vaisseaux tiibulés médullifonnes.
O R D R E
Les tiges de cet ordre sont très-nombreuses ; quelques - unes ont été
souvent confondues avec les racines : je range parmi ces tiges toutes celies
qui rampent à la surface de la terre (2), grimpent sur les rochers, ou
vont souvent atteindre le sommet d’arbres as.sez élevés. Elles sont
oïdinairement tendres , charnues , cassantes, peu rameuses, et recouvertes
décailles nombreuses, imbriquées, de diverses formes et dimensions.
On remarque, dans leur coupe transversale, des séries circulaires de
vaisseaux fibreux colorés ( sortes de canaux médulliformes ) qui vont
aboutir soit à une feuille, soit à une racine qu’ils ont fait naître. Leurs
(1) M. Lmk [Lm n a a , i . " v o l ., 3.« cahier) s’est occupé de ces sortes de tiees. [ B u l l des
sciences naturelles,
(2) Caiidex descendeits de Linnée et Stipes souterrain de M. de Mirbel.
feuiiies [frondes ) sont entières , dentées, lobées, pinnatifides, pinnées, ou
décomposées sans cependant cesser de représenter des feuilles. C est
ce qui se remarque dans les hymenophyllum, les trichomanes, peut-être aussi
dans tous \espolypodium, pleopeltis, adenophorus, et, pour citer un exemple
très-connu, dans le polypodium vulgare d’E urope, qu’on retrouve, peu
modifié, aux îles Sandwich. [Y o j . polypodium pellucidum ! Kaulfuss. )
O R D R E 2 .
Dans ce second ordre sont placées tontes les fougères à tiges rameuses,
couchées ou grimpantes, écailleuses comme les précédentes, sèches,
fibreuses ou ligneuses, dures et tenaces , dont les feuilles [frondes ) , semblables
à des tiges, sont dichotomes, rameuses et munies de plusieurs
folioles ; caractères fournis par quelques genres exotiques , tels que
gleichenia, lygodium, mertensia.
La coupe transversale de ces tiges et des rameaux n offre jamais
qu’une seule ligne centrale de vaisseaux fibreux, médulliformes, imitant
assez bien ia moeile des dycotyiédones (i).
Les tiges de toutes ies fougères de la première classe paroissent avoir
deux surfaces fix e s , l’une supérieure, i’autre inférieure. La première
donne naissance aux feuilles, et la seconde aux racines. Ces feuiiies et
ces racines sont éparses les nnes et les autres, ou du moins ne conservent
pas un ordre appréciable. Elles sont produites par les vaisseaux fibreux
médulliformes colorés , q u i, réunis en un seul corps ou divisés en plusieurs,
selon l’ordre auquel ils appartiennent, laissent détacher, presque à angle
droit, des rameaux déliés analogues aux prolongemens médullaires des
dicotylédones. Le phénomène offert par des vaisseaux fibreux qui jouissent
( i) C e s sortes de vaisseaux, que je nommerai fibreux médulliformes dans toutes les fo u gères,
quelles que soient d’ailleurs leur forme et la position qu’ ils occupent dans les tiges et
les pétioles, se trouvent au centre de toutes ies parties de ces plantes. C e sont eux ou leurs
embranchemens q u i, dans les tiges rampantes, forment indistinctement.Ies feuilles et les racines,
pénètrent d’une part jusqu’aux fibrilles des racines, et de l autre jusqu aux dernières
ramifications nerveuses des folioles, et dont un rameau donne naissance aux sores. Examines au
microscope , ils m’ont paru composés de tubes capillaires, satinés, jaune s , prolongés les uns
à côté des autres, comme des tuyaux d’orgue. L a foiblesse des instrumens dont je me suis
servi ne m’a pas permis de porter plus loin mon investigation,