
Schena. Rheed, Hort. mal. x i , pag. 35, tab. 18.
Miilenschena. Rheed, Hort. mal. x i, pag. 35, tab. 19J
Ta cca phailifera. Rumphius, Hort. amb. 5, pag. 3 26, tab. -112 et
113, f. 2.
Arum ceylanicum. Commel. Hort. i , pag. l o i , tab. 35.
Arum rumphii. Gaudichaud, Gener. pag. 43.
Oltaê; incolarum.
In insulis Moiuccis ( Timor ),
Ce tte plante v iv a c e , très-commune à T im o r , paroît appartenir au continent
indien , et à tous les archipels qui s’étendent depuis son littoral jusqu’à l’Est de
la N ou v e lle -G u in é e, entre le 2 0 .' degré de latitude N. et S. L a croyant n o u v e lle ,
puisque nous ne connoissions que la figure de Rumphius, nous l’avons décrite
et fait graver en 18 2 3 . D e p u is , nous avons appris qu’elle l ’avoit été primitivement
par R o x b u rg , S p ren g é l, Commelin et Rheed. Nous nous consolâmes
bientôt après l ’examen de ces ouvrages , en pensant qu’une figure exacte de la
p lan te , et sur-tout des organes reproducteurs, seroit encore une bonne acquisition
pour 1 histoire, non-seulement du g e n r e , mais de toute la fam ille , sur
laquelle un travail complet reste peut-être à faire. D e p u is , cet arum a fleuri
dans les serres de L o n d re s , et M . HookeC vient d ’en donner une bonne figure
un peu réduite. C e fu t le i 5 octobre 18 18 que nous recueillîmes, dans les bois
de T im o r , six ou huit tubercules d um ah é , que nous ne connoissions pas en co re ,
pour la collection des plantes vivantes dont nous désirions enrichir le Jardin du
Roi. A cette ép oq u e , il étoit dépourvu de fleurs et de feuilles ; ce ne fut que
vers la fin du mois que îes b ourgeons à fleurs commencèrent à pousser , et le
15 ou 20 novembre su iv an t, qu’il donna des fleurs à odeur stercoraire si forte
que toutes les parties du navire en furent infectées.
D e c e moment jusqu au i 5 février i 8 20 , époque de leur naufrage aux îles
Malouines, ces plantes restées vivantes ne donnèrent d’autre signe de vie qu e
par ia formation d’un nouveau bourgeon ( à feuilles ! ) qui augmenta ou diminua
de volume à piusieurs reprises, selon ies climats que nous visitâmes, mais qui ne
prit pas assez de force pour se développer entièrement. Phénomène assez cur
ieu x , qui nous a paru digne de prendre place ici.
C e tte plante nous a offert les renseignemens suivans : un tubercule a rron d i,
r o u g e -b ru n , de 4 à 5 pouces de haut sur 6 à 8 pouces de la rg e , marqué
de sortes de zones irrégulières; chargé de petits tubercules reproducteurs
de dimensions diverses, qui paroissent se détacher assez p romptemen t, et de
sortes de racines anciennes, éparses, per.fistantes-
D u sommet concave de ce»tubercule , d’où partent des racines b lan ch e s ,
simples, de 2 à 3 pouces de lo n g u e u r , s’élève un b ourgeon con iq u e , v e r t , q u i,
tout en conservant sa première fo rm e , grossit et acquiert 3-4 pouces de lo n gueur
; a lo r s , les 3-5 bractées lancéolées, b lanc -ro sé , qui le fo rm en t, se sé parent
pour donner passage à un corps ovale , p y ram id a l, péd ic e llé , vert-jaunâtre
d’abo rd, mais qui se charge p eu à p eu de nuances roses, brunes et v io le t-fo n c é ;
c’est le moment de l’épanouissement.
L a spathe , haute de 8 à 10 pouces , est en en ton n o ir , à bords plis sé s , o n d u lé s ,
c rén e lé s ; diversement maculée de jaune p â le , de jaune-rosé, de p o u rp re , de
violet-foncé et de vert. Le sp ad ice , porté par un pied (hampe ! ) de 3 pouces de
haut sur 8 à 10 lignes de diamètre, v e r t , maculé de taches b lan c -v e rd â tre ,
offre d’abord inférieurement ; ies organes fem elle s, composés d’un ovaire o v .ile ,
à trois angles peu sensibles; un style de 4 -? lignes de lo n g u eu r , bleu-violef ;
stigmate à deux ou trois iob e s , plus ordinairement deux., jaune-pâle ; les organes
mâles situés a u -d e s s u s , composés d’anthères b ilo cu la ire s , sessiles , lib r e s ,
o b lon gu e s , arrondies au sommet, percées en ce p oint de deux ouvertures e llipsoïdes
par ou s’échappe le pollen , lequel est jaune-safrané : enfin nn corps
très-diiaté, con iq u e, irrégulie r, s in u eu x , obtus au sommet, rouge-vio let fo n c é ,
dont l’intérieur est formé de filamens réticulés, c ro is és , formant une matière
spongieuse q u i, comme toutes les autres parties intérieures de la p la n te , est
d’un fort beau rose ; caractères q u i, selon n o u s , suffisent pou r l’établissement
d’un nouveau genre ( mahé).
Les tubercules du mahé renferment beaucoup de fécule. Après avoir été
coupés pa r petits morceaux et soumis à une forte ébullition dans Tenu , ils
s e rv en t, assure-t-on , à la nourriture des p o rc s , &c.
C e t te aroïde se trouve aussi dans la magnifique collection artificielle des
plantes de l’Ile-de-France, par M . Robillard d’Arg en te lle .
G E N E R A A R O I D E I S A F F I N I A . .
H A L O P H I L A , A . D u p e t i t - T h o u a r s ,
F l o r e s dioeci . C a l y x d ip h y l lu s , sp a th a c eus ; fol iol is o p p o s i t i s , s u b æq
u a l ib u s , tenui ter memb rana c e i s , concavis .
M a s : S t a m i n a 3 ; f i lamenta in tubum con n a ta ; tubus b r e v i s , pos t
emis slonem pol l inis v a ld è elongatus. A n t h e r æ 3 , l ib e ræ, uni focuiares ;
a p e r t e fo l ia c eæ, obfongæ , n ervo medio no ta tæ, patentes.
F emin a : OvARiUM p e d i c e i la tum , o v a l e , s ty lo e lon g a to terminatum ,
ti f