
niontia{ c. oblongifolia, pl. 71 ; c. persicifolia, pi. 7 2 ; c grandiflora,
pl. 7 3 ) , rolandia (r. persicifolia, pl. 74 ); cyanea ( c. grimesiana, pl. 75 );
delissea [d. acuminata, pl. 76, d. suh cor data, pl. 7 7 , d. undulata, pl. 7 8 ) ,
si remarquables par leurs tiges ligneuses, la grandeur de leurs fleurs,
ainsi que par leurs fruits charnus, inde'hiscens ; les scxvola chamissoniana ,
pl. 82 , et J-. montana [ papaéjiMi.1 ] ; des arbres fort grands de la famille des
urticées, hoehnieria [luamahi, et ofcna]; le labordiafagraoidea, pl. 60 , arbre
de la famille des loganées, qui fournit plusieurs espèces abondantes sur
toutes ces îles ; le santalumfreycinetianum [oU,»»»], pl. 4 j : le bois de sandal
que fournit cet arbre forme l’objet principal du commerce de cet archipel.
Ces lieux produisent aussi deux arbres de la famille des amaranthes,
les charpentiera ovata, pl. 4 7 , et c. obovata, pl. 4 8 ; le vaccininm pen-
diiliflorum\tiu'\, Tp{. 6 8 ; une épacridée du genre cyathodes [cyathodes
hanksii ) [ poutéaoué et poita»a» ] , précédemment observée par les célèbres
Banks et Rob. Brown; un exocarpus [«.-o./, lemelanthium [astelia, R. B.)
veratroides, pl. 3 1 ; une araliacée [aralia trigyna), pl. 98 ; de nombreuses
rubiacées, telles que le hohea elatior, arbre de la tribu des guettarda , à
stigmates polyphylles, pl. 9 3 ,e tu n hedyotisf. conostyla), p l .9 4 ; \egitnner/i
petaldidea ; les prasium parviflorum ¿«¿i ] , pl. 6 5 , fig. i , grandiflorum,
fig. 2 , macrophyllum, fig. 3 , glabrum, pl. 64;, les cyrtandra triflora,
pl. 52 , f. garnotiana, pl. 53 , c. lessoniana, pl. 5 4 , c. grandiflora,p\. 5 5 ,
r. cordifolia, pl. 5 6 , et plusieurs autres espèces non gravées, qui toutes
portent le nom de faft<*a ; ï amomum fingiber [ aona poiiy» ] , dont les fleurs
fournissent un suc visqueux, aromatique, très - sucré-ç employé avec
succès contre les rhumes auxquels les hommes qui habitent cette région
des montagnes sont continuellement exposés. Ee curcuma longa [»w.,a],
des poivres herbacés [ pouha.,,»« et péhl ] , le tacca pinnatifida [ êaou-Sou&aou. J ,
composent la végétation extraordinaire de ces lieux, que, malgré ie
froid qui m’y tourmentoit, malgré la charge et l’embarras de mes collections
, je ne quittai pourtant qu’avec beaucoup de regret.
Je me souviens que, dans une de ces courses, j’ai cruellement souffert
de ce changement de température.
Les guides, que l’espoir d’une légère rétribution attachoit constamment
à mes p a s , refusèrent de m’accompagner davantage ; ce ne fut qu’avec
beaucoup de peine et à force de promesses, q u e je parvins à déterminer
le plus intrépide de la troupe à braver encore avec moi la froide humidité
qui nous engourdissoit. Les abondantes collections dont nous
nous chargeâmes en peu d’instans, des douleurs de poitrine accompagnées
de sortes 'de crampes rénales , l’air transi et vraiment pitoyable de mon
compagnon , me forcèrent bientôt à quitter un lieu que j’ai trop vu pomma
santé, mais pas assez pour la science.
Je considère la région qu’occupent les nuages comme la véritable
patrie de la végétation propre à ces îles.
Au-dessous de ces limites, si l’on retrouve encore des vestiges de ces
plantes, elles présentent des variétés, des anomalies singulières, qui
paroissent se perpétuer avec les mêmes formes en rappelant quelquefois
leur première origine.
C ’est donc à 300 toises à-peu-près, entre ia partie qu’on pourroit
appeler torride et celle où les nuages restent ordinairement fix é s , que
la poiymorphie s’offre de toute part. Dans cette région de la montagne,
les végétaux sont alternativement rafraîchis, humectés par les
nuages, et desséchés, brûlés même par les feux du soleil. Ces transitions
subites, ces influences successives, leur font subir des transformations
particulières , des modifications surprenantes ; et ces phénomènes ne
manqueroient pas d’égarer le jeune naturaliste, et même l’homme déjà
versé dans l’étude des êtres, s’il n’avoit pas eu ie temps de réfléchir sur
les causes de cette végétation b izarre, si contraire à l’ordre naturel.
Rien au monde, en effet, n’est plus remarquable que le metrosideros
polymorpha, à feuilles linéaires vers le sommet de la montagne, successivement
liiiéaires-lancéolées , lancéolées , ovales, obovales, elliptiques ,
arrondies , même cordiformes, à mesure qu’on en descend, et q u i, de
glabres et luisantes qu’elles étoient primitivement, deviennent pubescentes,
velues, et de plus en plus tomenteuses (i).
Le mimosa heterophylla, placé dans les mêmes circonstances , offre
d’abord des feuilles bipinnées, à pinnules nombreuses : si l’on descend
quelques toises de plus, on voit ces pinnules diminuer de nombre et
(i) J’ai déposé dans l’herbier du Jardin du ro i, des échantillons de toutes ces variétés.
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