
cessité; aussi ne nous sommes-nous hasardés à le placer ici que pour
servir d’expression à nos idées, en leur donnant quelques nouveaux
développemens.
Cependant, si une classification générale des fougères, fondée sur
ces principes, étoit adoptée, il seroit nécessaire d’ajouter à ces poly-
podiées, et comme n’en formant aussi que de simples sections, les
pleopehipteridea du genre pleopeltis ( H um b ., Bonp. et Kunth ), qu’on
réuniroit peut-être aux lonchitipterideee; les lotnatopterideæ du marginaria de
M. Bory de Saint-Vincent; les adenophoropteridere de notre genre adenophorus;
les menisciopteridea, du genre meniscium; les cychphoropterideæ, des
cyclophorus de M. Desvaux, auxquels on ajoutera sans doute le polypodium
rupestre, Rob. Brown, et plusieurs autres espèces encore confondues
dans les polypodium, &c.
En parcourant ies polypodes des herbiers, nous nous sommes assurés
que ces caractères de formes, de texture et de fructification, réunis,
fournissent des coupes générales bien tranchées et vraiment naturelles.
D e nombreuses fougères seront sans doute aussi jugées propres à
fournir les types d’autres divisions : tels sont les polypodium megallophyllum,
trifoliatum, macrophyllum, trifurcatum, et s\xr-to\\t le polypodium lanigerum,
D e sv ., dont on placeroit ia section à coté des achyropteridea.
Mais , nous le répétons , notre intention n’est pas d’assujettir encore
les fougères connues à cette classification, peut-être prématurée ; la soumettre
aux méditations des amis de la science est le seul but que nous
nous proposons ici; il sera complètement atteint, si nous parvenons à
faire éclore quelques idées nouvelles, philosophiques, sur ia meilleure
méthode à suivre pour coordonner entre eux ces végétaux.
Disons néanmoins, par anticipation, que de nombreux polypodium
viennent se ranger naturellement dans les sections que nous avons
établies pour les seules espèces de nos herbiers. A in s i, par exemple,
on ajouteroit aux s t e n o p t e r i d e æ (peut-être trop peu distinctes des l o n -
c h i t i p t e r î d e æ ) , les polypodium ciliatum ,W i llA .-,angustifoUum, Sw a r tz \fas-
ciale, H. B. et K. ; macrocarpum, Bory, W i l ld ., et plusieurs autres espèces :
auxLONCHiTiPTERiDEÆ, ies polypodium lanceolatum, L. ; dombei. Desvaux ;
avenium [percussum ! C a v ., Lang. et Fisch. ), Desv. : aux p h y l l i t h i p t e r i d e æ ,
des espèces de Jav a , de la Guiane, et de plusieurs localités : aux P a c h y p t e -
R iD E Æ , le polypodium platypliyllum, Poiret, et quelques espèces confondues
peut-être dans les herbiers avec ies variétés du polypodium crassifoUum ; aux
L Y C O P O D I O P T E R I D E Æ , les polypodium mauritianum , W illd .; portoricense,
Desv. ( i ) ; heterophyllum, L. ; piloselloides, L. : aux c i s s o p t e r i d e æ , les
polypodium tricuspe, Swartz; hastatum, Thunbe rg ; trifurcatum, L. : aux
E C C R E M O P T E R ID E Æ , les polypodium iticisum, Sw. ; comvtoniafoUum, Desv. -,
trichomanoides, Swartz; argyratum, Bory ,ßahelUforme, Bohet \ grammitidis,
Labili. ; parvulum, Bory , &c. : aux c oe n o p t e r i d e æ , ies polypodium
vulgare, L. (qui en forme le typ e ), cambrì cum, L .; attenuatum, W illd .;
loriceum , L. ; dulce, Swartz , Po ire t; c aiiforni cum, Kaulfuss, &c. : aux
C T E N O P T E R ID E Æ , les polypodium paradisea, Lang, et Fischer; plumula, H.
B. et K. ; otites, L. ; struthionis, L. ; taxifolium , L. ; tenuifolium, H. B. et K. ;
venustum, Desv .; capillare, D e sv .; recurvatum, Kaulfiiss, &c. : aux p h y m
a t o d i p t e r i d e æ , les polypodium grossum, Lang, et Fischer; et plusieurs
autres plantes de l’Amérique méridionale, des Philippines, des Mo luques
, &c. : aux d r y o p h y l l o p t e r i d e æ , tous les polypodium dont M. Bory
de Saint-Vincent a formé son genre drynaria, &c.
Afin de faire mieux sentir ies immenses avantages des nouvelles divisions
que nous voudrions substituera celles qui ont été employées jusqu’à
ce jo u r , ii faudra se rappeler ce que nous avons dit (pag. 242) sur
l’inconstance des formes et des indices caractéristiques dans les fougères.
Il suffira aussi de jeter un coup d’oeil sur le tableau n.° 3 (page 265 ) ;
on y verra ie polypodium quercifolium, de la tribu des d r y o p h y l l o p t e r
i d e æ , placé dans la seconde division e n t o m o p t e r i d e æ , à la fin de la
sous-division B ( feuilles pennatifides &c. ) ; tandis que le polypodium di-
versifoUum [polyp, [dryn.) Gaudichaudii, B o ry ), q u i, par son organisation
, tient essentiellement au même groupe, appartiendroit à la sous-
division C (feuilles pennées, & c .) , où nous l’avons placé à dessein,
pour faire mieux sentir le vice des ordres fondés sur ies divisions des
feuilles , et le peu d’importance qu’on doit y attacher.
Si ces caractères A , B , C , & c . , de la première et de ia seconde partie
(i) Quoique ces plantes ne soient pas toutes publiées, nous adoptons les noms que
M. Desvaux a établis dans l’herbier général.