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ses folioles sont généralement plus étroites , pius épaisses, rétrécies
en pointe et moins longuement acuminées ; les supérieures sont fertiles,
légèrement arrondies au sommet, et terminées par une petite
pointe qui se contourne et finit souvent par se détacher. Cette espèce
prétendue forme le chaînon intermédiaire destiné à réunir Xacrostichum
speciosum à Xacrostichum inæquale. C e lu i- c i a ses folioles sensiblement
plus épaisses et to u t - à - fa i t opaques : la sève paroît s’y
porter avec beaucoup de force vers le sommet des folioles ; d’où il résulte
que la partie marginale, loin de se rétrécir en pointe, s’élève jusqu’à
l’extrémité supérieure de ia nervure moyenne, et la dépasse quelquefois;
cette extrémité des folioles, qui devroit avoir la forme d’un fer de lan c e ,
est arrondie, tronquée, ou pius ou moins émarginée, tout en conservant
au centre une petite languette également très-variable dans ses dimensions.
Enfin , Xacrostichum daneæfolium de MM. Langsdorf et Fischer ne
me paroît différer de ce dernier, que par l’avortement de cette languette,
ou parce que ie iimbe s’élève en s’arrondissant jusqu’à l’extrémité
de ia cô te, que souvent il dépasse encore : cette dernière variété,
recueillie dans les marais qui bordent la rivière d’Estrella , à Rio-
Janeiro, n’a pas moins de 4 à 5 pieds de longueur, comme toutes les
précédentes. 11 seroit utile de chercher des caractères distinctifs dans
ies écailies des tiges de ces plantes.
La coupe des pétioles offre dans toutes un grand nombre de faisceaux
de fibres médulliformes.
I I . A c r o s t i c h u m q u o y a n u m . PI. 5.
A . frondibus sparsis (!) ; sterilibus p in n a tis , superioribus confluentibus ;
pinnis alternis, ob lon go-lanceolatis, acuminatis, pinnatifidis; laciniis subfalcatis,
obtusiusculis, duplicato-serratis , subciliatis ; fertilibus pinnatis; pinnis
p e tio la tis , lineari-Ianceoiatis, undulato-crenatis, superioribus subconfluentibus.
In insulis Moiuc cis (P is a n g , R aw ak , V a ig io u , &c. ).
Cette fougère est d’un vert tendre fort agréable ; elle a ses feuilles
stériles pinnées à la base et confluentes au sommet, longues de' x à
3 pi^ds : ses folioles sont alternes ( rarement opposées ), lancéolées ,
acurhinées , pétioiées, crénelées ou même pinnatifides dans celles qui
sont inférieures, à créneiures ovales, à peu-près obtuses, recourbées en
fauix de bas en haut, et à doubles dentehires très-fines, presque ciliées:
ies nervures sont alternes et les veinules réticulées.
Les feuilles fertiles acquièrent ies mêmes dimensions en hauteur r elles
sont pinnées, à pinnuies linéaires-lancéolées, à créneiures ondulées, ré gulièrement
arrondies, à bords entiers; les inférieures sont généralement
opposées, pétioiées, et les supérieures sessiles, décurrentes ou confluentes
comme dans les feuiiies stériles. La coupe des pétioles présente dix ou
douze faisceaux de fibres médulliformes, dont deux, antérieurs, plus
forts.
Je consacre cette jolie plante à mon ami M. le docteur Q u o y ,
chirurgien-major , et l’un des rédacteurs de la partie zoologique du
Voyage de l ’Uranie.
P L A T Y C E R I U M , DETKHÍ7X.
I. P lATYCERIUM ANGUSTATUM.
P . angustatum! Desv. Prodr . in An n . Soc. Lin. Paris, juillet i 8 2 7 , pa g . 2 1 3.
Acrostichum alcicorne. Swar tz, Syn. fil. p. 12 et 196; Willd. Sp. pl. 5 , p . 1 i i ;
R . Brown. Bxoàx. pag. i 4 y, Schk. Fil. tab. 2.
A . stemaria. P a l. Beauvois, FI. O v . et Ben. pa g . 2 , tab. 2,
A . bifurcatuin. Cavan. Præl. 1801 , n.° 587.
Neuroplatyceros æthiopicus. P lu k . Amalth. p a g . 151, tab. 4 2 9 , f. 2.
Alcicornium ( i ) v u lg a re , Gaudichaud. Mss. (2).
In Novæ-Hollandiæ orâ orientali (P o r t - J a c k s o n ) , ob tegit rupes; et in
insulis Moiuc cis ( T im o r , Om b a i J , arboribus adnascitur.
Je pense que cette plante mérite de former un genre [alcicornium ou
neuroplatyceros) : alors, la variété de l’île d’Omb ai, qui recouvre les
énormes rameaux des sterculia et des tamarindus, deviendroit probablement
une espece. L ’une et l’autre ont ies tiges rampantes, garnies
d’écailles lancéolées , droites , brunes ; beaucoup plus larges , membraneuses
sur ies bords, dans l ’espèce du Port-Jackson. Les écailles
(1) Voyage de l’Uranie, Botanique, pag. 48.
(2) Frondes biformes; fertiles lobato-corniformes, versus apicem subtùs sporangiis squa-
mulisque crebrioribus densè vestitæ ; squamulis furfuraceis, penicellatis vel stellulatis; steriles
rotundatæ, lobatæ vel palmatæ.